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Page créée le 19/08/2016
L’orgue Micot (1784)
de l’église Notre-Dame
de St Chinian (Hérault).
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Languedoc-Roussillon
Hérault
Ville :
St Chinian
Local :
Eglise Notre-Dame de la Barthe
Facteur :
Micot
Année :
1784
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
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Photos
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Une église romane se situait à cet emplacement. Elle fut détruite par les huguenots en 1578. Elle a été reconstruite dans le style
gothique méridional à la fin du 16ème siècle et agrandie de 1685 à 1701. Seuls deux cintres romans de l’ancien édifice ont été
préservés dans la façade occidentale, de chaque côté du portail d’entrée. L’édifice fut restauré entre 1768 et 1770. L’église
renferme des statues, des tableaux, un maître-autel et une chaire du 18ème siècle.
L’élément majeur de l’église Notre-Dame est sans aucun doute son orgue, situé en tribune au fond de la nef, au-dessus du
porche d’entrée.
Le buffet principal de l’orgue remonte à un instrument construit en 1736 par le facteur Jean-Baptiste LANNES de Béziers
(Hérault). L’instrument n’avait alors que 14 jeux sur un seul clavier. Toutefois son fonctionnement laissa à désirer.
En 1781, grâce à la détermination du curé Massip, la reconstruction de l’orgue fut confiée à un facteur du nom de PEYSSY,
résidant à Béziers. On peut toutefois penser avec quasi certitude que ce facteur n’a agi que pour le compte du facteur MICOT,
tant les similitudes de la composition sont frappantes avec celle des orgues de Vabres l’Abbaye et de St Pons de Thomières,
œuvres des MICOT en 1762 et 1771. On peut penser que le Positif de dos remonte à cette époque. L’orgue fut achevé en 1784.
En 1806, le facteur COMPARDON de Toulouse a effectué les réparations nécessitées par les dégâts causés lors de la
révolution.
Au cours du 19ème siècle, l’orgue a été entretenu d’abord par Auguste CAVAILLÉ, fils de Jean-Pierre CAVAILLÉ, puis par
Baptiste PUGET de Toulouse puis par Théodore PUGET et ses successeurs.
En 1856, Théodore PUGET remonte le diapason à 440 Hz en décalant simplement les tuyaux. Il restaure les claviers et le
pédalier et remplace la soufflerie cunéiforme par un grand réservoir à lanterne.
En raison de la pauvreté de la paroisse, aucune transformation ni mise au goût du jour n’a pu être entreprise, amenant ainsi
jusqu’à nous ce précieux instrument dans son état quasi original.
En 1950, Maurice PUGET effectue un relevage et tente de restaurer les mixtures du Grand-orgue.
Dans les années 1960, l’instrument menaçait ruine, le pédalier avait disparu, et les Mixtures du grand-orgue étaient dans un
triste état.
En 1963 et 1964, après une visite de l’organologue Pierre ROCHAS et du facteur Pierre CHERON, une restauration est
effectuée par Pierre CHERON aidé d’un jeune facteur tuyautier qui reconstitue des mixtures du Grand-orgue, au modèle de
celles du Positif. Le mécanisme de la pédale est reconstruit.
En février 1976, la partie instrumentale de l’orgue a été classée aux Monuments Historiques.
De 1987 à 1994, le facteur Jean-François MUNO d’Esmoulins (Haute-Saône) a effectué une restauration complète de l’orgue :
mécanique, claviers, pédalier, alimentation en vent et nouveaux soufflets cunéiformes. La tuyauterie a été entièrement
démontée, restaurée et remontée, après traitement de la « lèpre du zinc » due à la grande pureté en étain des tuyaux (comme à
St Pons…). Le diapason original a été rétabli par le retour des tuyaux dans leur position originale et un tempérament
mésotonique proche du tempérament original a été restauré.
St Chinian a ainsi retrouvé son orgue d’une très grande valeur historique et aux qualités sonores unanimement saluées.
Autres caractéristiques :
29 jeux - 3 claviers manuels et pédalier à la française
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Accouplement : I/II à tiroir
Tremblant doux
Diapason : La = 396 Hz
Tempérament inégal à trois tierces pures