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Page créée le 20/08/2016
Mise à jour le 07/09/2023
L’orgue Micot (1762) de
la cathédrale St Sauveur
de Vabres-l’Abbaye (Aveyron)
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Midi-Pyrénées
Aveyron
Ville :
Vabres-l’Abbaye
Local :
Anc. Cathédrale Saint-Sauveur
Facteur :
Micot
Année :
1762
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
Carte
Photos
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Cette ancienne cathédrale a été construite au 14ème siècle, après que le pape Jean XII eut érigé Vabres en évêché en 1317.
L’édifice fut incendié en 1568 par les huguenots et reconstruit à partir de 1593. La reconstruction ne s’achèvera qu’en 1760. La
cathédrale fut de nouveau dévastée pendant la révolution. Après le concordat de 1801, le diocèse fut supprimé et la cathédrale
rétrogradée au rang d’église paroissiale, rattachée au diocèse de Rodez.
Juste après la reconstruction de la cathédrale, un grand orgue neuf est commandé en 1760 au facteur Jean-Baptiste MICOT,
soyeux lyonnais à l’origine, reconverti à la facture d’orgues et installé à Toulouse depuis 1758 avec ses deux fils, Pierre et Jean-
Baptiste. L’orgue est construit en 1761 et 1762. Le buffet de style Louis XV avec positif dorsal renferme 31 jeux sur trois
claviers et pédalier. La console en fenêtre centrale se trouve à l’arrière du grand buffet. L’instrument est démonté pendant la
révolution et échappe à la fureur du général Lamarque.
En 1835, le facteur CLAVEL d’Albi (Tarn) effectue quelques travaux et quelques légères modifications.
En 1860, Théodore PUGET de Toulouse ajoute un jeu de Hautbois 8’ et un Salicional 8 au grand-orgue et hausse le ton au ton
moderne par pavillonnage des tuyaux et réharmonise l’ensemble au tempérament égal.
En 1908, le buffet est classé aux Monuments Historiques.
En 1948, la partie instrumentale est classée aux Monuments Historiques.
De 1976 à 1978, la maison de Jean-Georges et Yves KOENIG de Sarre-Union (Bas-Rhin) a restauré l’instrument pour retrouver
partiellement la disposition originale, annulant les modifications du 19ème siècle. La tonalité à été rabaissée à 396 Hz avec un
tempérament mésotonique modifié.
En 2004, la maison Yves KOENIG a effectué une nouvelle restauration, redonnant l’exacte disposition originale de l’instrument
et notamment de la tuyauterie.
En 2010, le facteur Claude BERGER de Clermont l'Hérault (Hérault) a reconstruit la soufflerie avec trois soufflets cunéiformes.
Cet instrument au caractère historique de premier ordre est idéal pour l’interprétation du répertoire des 17ème et 18ème siècles.
Voici ce qu’en dit le spécialiste du Ministère de la Culture, Jean-Pierre DECAVELE : « On appréciera les timbres des jeux, la
délicatesse et la limpidité de son harmonie, le moelleux des jeux de fond, la clarté et le scintillement des pleins-jeux, la rondeur
des cornets et jeux de tierce, le timbre brillant et un peu agreste des jeux d’anches. Tout est doux, ample et harmonieux ».
A noter la similitude quasi parfaite de la composition de l’instrument avec celle des orgues de St Pons-de-Thomières (1771) et
de St Chinian (1784).
Autres caractéristiques :
31 jeux - 3 claviers manuels et pédalier à la française
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Accouplement : I/II à tiroir
Tirasse : I/P par tirant
2 Tremblants doux et fort
Diapason : La = 396 Hz
Tempérament mésotonique Mercadier-Bélesta