Page créée le 05/04/2008 Mise à jour le 12/03/2020 Le grand-orgue Beuchet- Debierre (1956) de l’église St Etienne-Du-Mont de Paris (75)
Pays : France Région : Ile-de-France Départ. : Paris Ville : Paris (5 è ) Local : Eglise Saint-Etienne-Du-Mont Facteur : Beuchet-Debierre Année : 1956
Historique
Disposition
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Près de l’actuelle église Saint-Etienne, s’élevait l’abbaye Sainte-Geneviève et son abbatiale, abbaye fondée par Clovis au 6 ème siècle. En 1222, une première église dédiée à St Etienne est érigée au nord de l’abbatiale, mitoyenne de celle-ci. L’église s’avèrera très vite trop petite, face à l’expansion du quartier qui abrite la Sorbonne depuis 1253. L’église est agrandie en 1328. Les travaux de construction de la grande église actuelle débutent en 1494 sur les plans de l’architecte Etienne Viguier. Le chœur gothique flamboyant et son jubé sont achevés en 1537. Les voûtes de la nef ne sont achevées qu’en 1584 et la façade Renaissance en 1624. L’église est consacrée en 1626. Cet édifice présente des caractéristiques originales : d’abord le mélange des styles gothique, gothique flamboyant puis Renaissance. Ensuite le chœur est désaxé par rapport à la nef et la façade est en biais, dans le prolongement de la rue de la Montagne. Enfin elle est la seule église de la capitale et l’une des seules en France à avoir conservé son jubé. Celui-ci est particulièrement travaillé et remarquable, avec ses escaliers en spirale. La grande nef possède deux bas-côtés de grande hauteur bordés de chapelles latérales. Il n’y a pas de transept saillant et le chœur, à l’arrière du jubé, entouré d’un imposant déambulatoire se termine par la chapelle de la Vierge surmontée d’une grande coupole. On peut noter la chaire qui repose sur la statue de Samson et qui date de 1651, ainsi que les vitraux du déambulatoire et des chapelles latérales du chœur, qui datent du 16 ème et du 17 ème siècle et la châsse de Sainte-Geneviève. Des écrivains aussi célèbres que Jean Racine ou Blaise Pascal reposent dans cette église. Charles Perrault y a été baptisé.
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Vincent Warnier, co-titulaire Improvisation
Autres caractéristiques : 82 jeux - 4 claviers de 61 notes et pédalier de 32 notes Transmission électromécanique des claviers et des jeux Accouplements : tous claviers en 16'- 8'- 4' Tirasses: I/P - II/P (8,4') - III/P (8,4') - IV/P Combinaisons ajustables Crescendo général Diapason : La = 440 Hz - Tempérament égal
On sait que l’église a possédé un orgue dès la seconde moitié du 16 ème siècle. En 1632 et 1633, le maître ébéniste et sculpteur Jean Buron a réalisé l’impressionnant et superbe buffet situé en tribune au fond de la nef. Buron travaillait alors avec son disciple Germain Pilon, à qui l’on doit bien d’autres buffets de la seconde moitié du 17 ème siècle. Ce buffet nous est parvenu sans modifications visibles, ce qui en fait un exemple exceptionnel. Entre 1634 et 1636, le facteur parisien Pierre LE PESCHEUR a réalisé un grand instrument de 16 pieds, doté de 30 jeux sur quatre claviers de 48 notes et pédalier de 32 notes (ce qui était tout à fait remarquable pour cette époque). Une partie de la tuyauterie du 16ème siècle a été réutilisée. En 1656, des travaux ont été réalisés par les facteurs Jean De HEMAN et Pierre DESENCLOS. En 1717, le facteur Julien TRIBUOT de Paris a restauré les cinq soufflets cunéiformes et a ajouté des jeux de Flûte à la Pédale. En juillet 1760 l’orgue fut gravement endommagé par un violent incendie. Le facteur Nicolas SOMER fut chargé de dresser un mémoire des réparations. En 1766, SOMER commença la restauration. Après son décès en 1771, ce fut François-Henri CLIQUOT qui reprit le chantier qui ne sera achevé qu’en 1777. L’étendue des claviers fut portée de 48 à 50 notes, le sommier du Positif ainsi que la soufflerie et la mécanique furent reconstruits. Les anches ont été reconstruites, un Hautbois neuf placé au Positif, la Trompette du Récit remplacée par un Hautbois et une Bombarde 16’ ajoutée à la Pédale. En 1863, l’orgue a été reconstruit par Aristide CAVAILLÉ-COLL. Le nombre de claviers a été ramené à trois, dont un Récit de 42 notes entièrement neuf. L’orgue comporte alors 39 jeux, dont une grande partie de jeux anciens. Une Bombarde 16’ a été ajoutée au Grand-orgue. Ces travaux ont été inaugurés par un récital de César Franck. En 1873, CAVAILLÉ-COLL a complété ces travaux. En 1905, le buffet a été classé aux Monuments Historiques et la partie instrumentale a été classée en 1907. En 1911, le facteur Théodore PUGET de Toulouse, a effectué un relevage de l’orgue, agrandi le Récit à 50 notes et ajouté 5 pédales de combinaison. En 1922, PUGET électrifie la soufflerie. En 1956, la maison BEUCHET-DEBIERRE de Nantes (Loire-Atlantique) a reconstruit et agrandi radicalement l’instrument dans un style néo-classique, sous la supervision de son titulaire Maurice Duruflé. L’orgue est porté à plus de 80 jeux sur quatre claviers et pédalier. , Une trentaine de jeux dont ceux de la Pédale sont situés hors du buffet. La transmission des claviers et des jeux a été électrifiée et une console détachée neuve a été placée sur la galerie latérale nord. En 1975, la maison GONZALEZ de Châtillon (Hauts-de-Seine) a réharmonisé l’orgue et ajouté deux jeux. En 1991, le facteur Bernard DARGASSIES de Rambervillers (Vosges) a restauré l’instrument. En 2012, la même maison DARGASSIES qui dispose d’un atelier à Paris depuis 2007, a effectué un relevage. Cet instrument remarquable recèle encore une trentaine de jeux d’avant révolution (mais dispersés) et 6 jeux de CAVAILLÉ.