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Page créée le 07/09/2017
L’orgue Pons (1657) de la
collégiale Notre-Dame
de Barjols (83).
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Départ. :
Var
Ville :
Barjols
Local :
Collégiale Notre-Dame
Facteur :
Pons / Gazeau / Cabourdin
Année :
1657 / 1838 / 1987
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
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Photos
L’église primitive, dont il ne reste plus de traces, a été construite à partir de 1014 et dédiée à Notre-Dame-des-Epines. Elle fut élevée
en 1060 au rang de collégiale par le pape Alexandre II. Le chœur, le chevet plat et le clocher ont été reconstruits vers le 13ème
siècle ou début du 14ème siècle. Puis au milieu du 16ème siècle la nef et les bas-côtés furent à leur tour entièrement reconstruits et
agrandis par Gombert, de Draguignan. Victime d’un incendie en 1562, l’édifice fut restauré en 1590. Les stalles du chœur datent de
1599. La nouvelle église fut d’abord dédiée à St Sébastien, puis à St Marcel et enfin à Notre-Dame de l’Assomption. Les chapelles
latérales sud ont été édifiées au 17ème siècle. C’est sans doute à cette époque qu’a disparu l’ancien cloitre des chanoines qui
bordait le mur sud de l’édifice. La collégiale a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration au cours du 19ème siècle ainsi que
dans la seconde moitié du 20ème siècle. Comme pour l’église d’Aups (Var), le tympan du portail d’entrée est surmonté de la devise
républicaine… La collégiale est classée aux Monuments Historiques depuis 1979.
En 1653 une tribune est construite « du côté de la petite porte » pour y placer un orgue, sans doute à hauteur du chœur.
Le chapitre de la collégiale passa commande en 1654 d’un orgue à Jean PONS, prêtre à la cathédrale de Grasse (Alpes-Maritimes).
On ne sait pas grand-chose de ce facteur, sinon qu’il devait être organiste de Grasse et qu’il connaissait les frères EUSTACHE de
Marseille. Sa facture par contre s’apparente plus à celle de ses ainés, Pierre MARCHAND et Charles ROYER. L’orgue est achevé
en avril 1657. L’instrument avait alors 8 jeux sur un clavier et pédalier.
On note une intervention d’un des frères EUSTACHE en 1660 et des réparations entre 1739 et 1753.
De 1836 à 1838, le facteur Charles GAZEAU de Marseille effectue une restauration et un agrandissement de l’orgue. Celui-ci est
transféré dans une nouvelle tribune au fond de la nef. Le clavier principal est porté à 12 jeux dont quatre jeux d’anches. Un buffet de
Positif de dos est ajouté, en copie du grand buffet, avec 7 jeux. De même un nouveau sommier de pédale est construit avec un jeu
de Trompette 8’ en plus de la Flûte 8’ de PONS.
En 1856, l’orgue est de nouveau modifié par l’abbé BOYER. Le Positif est transformé en Récit expressif et déplacé dans le haut du
grand buffet. Ce travail ne fut pas de grande qualité… c’était le résultat d’une envie personnelle de BOYER de céder à la mode
romantique de l’époque, et qui n’avait pas de toute évidence les qualités requises.
En 1865 le facteur BEAUCOURT de Lyon (Rhône) effectue des réparations.
En 1887, le facteur marseillais François MADER effectue une intervention, et remplace la Flûte 4’ par une Gambe 8’ et la Fourniture
III par une Voix Céleste 8’ au Positif.
L’orgue devient muet dans les années 1910.
En 1936, Marius FABRE, luthier local, effectue des travaux pour remettre l’instrument en état de fonctionner et la maison MERKLIN
de Lyon installe une soufflerie électrique.
En 1949, le buffet est classé aux Monuments Historiques.
En 1963, le facteur Pierre CHERON du Mans (Sarthe) effectue des réparations. A cette occasion il effectue un relevé de l’orgue et
en révèle la valeur historique.
La partie instrumentale est classée aux Monuments historiques en 1977.
De 1982 à 1987, la Manufacture Provençale d’Orgues de Carcès (Var), dirigée par Yves CABOURDIN entreprend une restauration
complète de l’instrument dans sa disposition de 1838. La mécanique et la soufflerie sont reconstruites dans le style original et les
claviers sont reconstruits au modèle de l’orgue de Cuers (Var). La tuyauterie est évidemment entièrement restaurée ou reconstruite,
au modèle de la facture de Pons et celle de Gazeau. L’orgue est harmonisé au ton de 415 Hz avec un tempérament mésotonique
modifié. Le Positif de dos retrouve sa place naturelle, avec le tirage des jeux à l’arrière du buffet, dans le dos de l’organiste. De
l’orgue PONS de 1657, il reste le grand buffet en noyer massif ainsi que la majeure partie des jeux à bouche du grand-orgue.
L’orgue remarquablement restauré a été inauguré en 1987 par un récital de Michel CHAPUIS.
Autres caractéristiques :
21 jeux - 2 claviers manuels de 54 notes et pédalier 18 marches
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Pédalier à la française
Accouplement : I/II
Les jeux sans date ont été reconstruits par Yves Cabourdin
au modèle de la facture de Pons et de celle de Gazeau.