Orgues en France
et dans le monde.
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Historique Photos
York (GB)
St Peter Minster (Cathedral)
Hill, 1863 - Walker, 1960 - P.P.O, 1993
Composition :
I.
Positif | II. Grand-Orgue | III.
Récit expressif | IV.
Solo expressif | Pédale |
| | | | |
Lieblich Bourdon 16' | Double Open Diapason 16' | Bourdon 16' | Echo Dulciana 8' | Double Open Diapason 32' |
Open Diapason 8' | Gedeckt 16' | Violin Diapason 8' | Chimney Flute 8' | Double Open Wood 16' |
Lieblich Gedeckt 8' | Open Diapason I 8' | Stopped Diapason 8' | Viole d'orchestre 8' | Open Diapason 16' |
Gamba 8' | Open Diapason II 8' | Echo Gamba 8' | Viole Celeste 8' | Open Wood 16' |
Gemshorn 4' | Open Diapason III 8' | Diapason Celeste 8' | Concert Flute 4' | Gamba 16' |
Claribel Flute 4' | Stopped Diapason 8' | Voix Celeste (TC) 8' | Bassoon 16' | Violone 16' |
Twelfth 2 2/3' | Wald Flute 8' | Principal 4' | Crumhorn 8' | Sub Bass 16' |
Fifteenth 2' | Salicional 8' | Open Flute 4' | Orchestral Oboe 8' | Principal 8' |
Tierce 1 3/5' | Octave 4' | Fifteenth 2' | Vox Humana 8' | Violoncello 8' |
Mixture 1 1/3' III | Principal 4' | Full Mixture 2' III | Tremulant | Flute 8' |
Tremulant | Octave Quint 2 2/3' | Sharp Mixture 1 1/3' III | Contra Tuba 16' | Fifteenth 4' |
| Superoctave 2' | Oboe 8' | Tuba 8' | Choral Flute 8' |
| Block Flute 2' | Tremulant | Bombarde 8' | Recorder 2' |
| Larigot 1 1/3' | Contra Fagotto 16' | Tuba Mirabilis | Mixture 1 1/3' V |
| Mixture 2' III | Cornopean 8' | | Sackbut 32' |
| Furniture 1 1/3' IV | Horn 8' | | Trombone (ext) 16' |
| Cymbel 1/3' IV | Clarion 4' | | Ophicleide 16' |
| Sesquialtera 2 2/3' II | | | Fagotto 16' |
| Cornet 8' V | | | Trumpet 8' |
| Contra Posaune 16' | | | Tromba (ext) 8' |
| Trumpet 8' | | | Shawm 8' |
| Posaune 8' | | | |
| Clarion 4' | | | |
Autres caractéristiques :
84 jeux - 4 claviers manuels de 58 notes et pédalier 30 notes
Traction électrique des claviers - Traction electro-pneumatique des jeux
Copulas : I/II - III/I - IV/II - III/I - III 16, 4 - IV/I - IV/II - IV/III - IV 16,4 - Anches II/I - II/IV
Tirasses : I/P - II/P - III/P - IV/P
Combinaisons : 8 générales + 8 par clavier - Annulateur général
Combinateur électronique à 8 niveaux de mémoire pour les généraux et 8 par clavier
Séquenceur
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Historique :
La cathédrale :
York appelle sa cathédrale « Minster » (un mot tiré du mot Anglo-Saxon
pour monastère). C'est la plus grande cathédrale gothique de l'Europe
septentrionale et son architecture démontre clairement le chemin
parcouru par le gothique anglais à partir du primitif jusqu'au
perpendiculaire. C'est le siège de l'Archevêque d'York (le deuxième
plus important poste de l'Église d'Angleterre) et la cathédrale pour le
diocèse d'York. Son titre officiel est « Cathédrale et Église
métropolitaine Saint Peter», de York.
L'orgue :
C'est un fait curieux que la première mention connue de la présence
d'un orgue dans la cathédrale est en connexion avec sa désaffectation.
Il semble qu'en 1147, la consécration d'Henry Mordac, Abbé du monastère
de Fountains, en tant qu'archevêque ne plut pas aux citoyens qui,
soutenus par le roi Stephen, auraient préféré William the Treasurer.
Pour leur obstination à refuser de recevoir Henry, la ville est placée
sous interdit et les orgues deviennent silencieuses. L'opposition
s'apaise lorsque le pape consent à reconnaître Eustace, fils de
Stephen, l'héritier au trône anglais.
Presque deux siècles plus tard, le 24 janvier 1338, un contrat pour un
nouvel orgue est signé à un facteur nommé ADAM, de Darlington, un des
pionniers parmi les artisans anglais dont les noms nous sont parvenus.
Il reçoit, du Chapitre, la somme de 11 marks (équivalent à £300) pour
son travail en plus du plomb et des divers matériaux requis pour le
travail. Vers 1399, plusieurs orgues étaient présents dans la
cathédrale et étaient placées à différents endroits de l'édifice.
Ceux-ci variaient en âge et en taille. Plusieurs étaient de petits
instruments portatifs (positifs) mais il y avait au moins un grand
orgue, sans doute placé dans le choeur, possiblement sur une tribune ou
sur le plancher. Les archives dénotent des paiements effectués, de 1404
à 1536, pour la construction de nouveaux soufflets, ainsi que des
travaux de réparation et de restauration et ce, à différents facteurs
tels John ROSE, un frère Dominicain, Richard GAUNTE, Richard SOWERBY,
Richard GLOVER et John HEWE. Les mêmes archives semblent avoir disparu
car plus aucune information n'est disponible jusqu'en 1632.
En 1831, le Doyen et les résidents envoient une pétition au roi afin
d'obtenir la permission d'utiliser une portion de l'amende de £1000
imposée par la cour à Edward Pater of Thoralby, pour construire un
orgue. La requête est acceptée et, le 21 mars 1632, le Doyen et le
Chapitre s'entendent avec Robert DALLAM, de Londres, pour la
construction un grand orgue pour la somme de £297. L'entente prévoit un
instrument de 2 claviers de 51 notes (9 jeux au Grand-Orgue et 5 jeux
au Positif). Un contrat différent est signé pour la construction du
buffet. Celui-ci sera construit par Christopher Richardson, ouvrier de
Durham, à qui l'on paie 20s par semaine pendant un an. L'orgue, terminé
le 24 juin 1634, n'est pas installé sur le jubé du choeur, selon les
voeux de Charles Ier, afin de ne pas gêner la vue de la grande verrière
à partir de la nef mais du côté nord du choeur, presque en face du
trône de l'archevêque. Il sera déplacé sur je jubé en 1688, une
position qui sera maintenue jusqu'à nos jours.
L'orgue de York est parmi ceux qui ont échappé à la destruction pendant
la Guerre civile et, lors la Restauration, il est un des premiers à
être remis en usage. Il est probable que la tâche de réparer l'orgue et
le de le remettre en marche fut confiée à William Preston. Très peu
d'informations nous sont parvenues concernant cet instrument au cours
des cent cinquante ans qui suivront.
En 1803, l'orgue est rénové et agrandi par les facteurs GREEN &
BLYTH, d'Isleworth. Lorsqu'il fut inauguré le 10 juillet 1803,
l'instrument possédait 27 jeux/36 rangs sur trois claviers manuels et
pédale.
En 1823, résultant d'une promesse faite des années auparavant par le
Doyen Markham au Dr. Camidge, l'organiste de la cathédrale, que l'orgue
serait révisé aussitôt que les finances le permettraient, l'instrument
est à nouveau agrandi par le facteur WARD, d'York : après quoi, on
prétend qu'il était le "le plus grand instrument et aussi le plus
complet en Grande-Bretagne". Il possède 41 jeux/52 rangs, pour un total
de 3,254 pipes, sur trois claviers manuels (Grand-Orgue et Positif: 60
notes, Récit : 49 notes, Pédale : 19 notes) avec six accouplements. Cet
instrument n'a duré que six ans puisqu'il a été détruit lors d'un
incendie survenu dans la nuit du 2 février 1829 alors qu'un maniaque
religieux, Jonathan Martin, qui s'était caché dans l'église après
l'office du soir, a mis le feu au choeur, détruisant complètement
l'orgue et les stalles tout en causant des dommages considérables au
reste de cette partie de l'édifice.
Le nouvel orgue, commandé en 1831, est construit par ELLIOTT &
HILL. Il est terminé en 1835 bien que certaines parties ont été
utilisées en mai 1832. La construction de cet instrument connaît des
problèmes dès le début. Ni William HILL ni le Dr. Matthew CAMIDGE ne
possèdent une quelconque expérience dans la construction d'un aussi
grand instrument que celui qui est proposé. Camidge a spécifié une
certaine quantité de jeux de mutation mais, par la suite, il change
d'idée et ordonne que la plupart soit enlevée et remplacée par les des
jeux de principaux de 2' et de 1'. Les autorités de la cathédrale
appuient ses demandes et ordonnent qu'elles soient exécutées. À
l'origine, l'orgue doit être placé en retrait, hors de la vue,
maintenant il doit être installé sur le jubé du choeur. Ensuite le
Récit est trop haut, il doit être descendu et reconstruit en
retranchant cinq pieds, pour être remplacé à son ancienne position. Le
tout se solde par des retards et des frais inutiles : le coût est passé
de £2500 (estimé original) à £7000. Une poursuite légale s'ensuit et se
termine dans un verdict en faveur du facteur à qui on accorde £4000.
Une caractéristique intéressante de cet instrument est la présence d'un
pédalier rayonnant ce qui constitue peut-être une première utilisation,
et l'introduction de jeux de 32 pieds, aussi une première en
Angleterre. Le buffet, conçu par M. Smirke, est construit au coût de
£750. Lorsque terminé, l'instrument possède 60 jeux/88 rangs répartis
sur quatre claviers manuels (61 notes chacun) et la pédale (25 notes).
Dès les premières utilisations, tous conviennent de son inefficacité.
Il a été décrit comme étant un pur gaspillage vu la duplication de
plusieurs jeux de 16, 8 et 4 pieds. Immédiatement, des actions sont
prises pour améliorer la situation telles interventions de la part du
facteur WARD, de York en 1837 et celle par FORSTER & ANDREWS en
1850, mais, comme toutes s'enlignent dans la même fausse direction, le
résultat est extrêmement décevant pour tous. De nouveaux jeux d'anches,
dont le Posaune Tuba Mirabilis, sont ajoutés par HILL en 1844-5 au coût
de £200.
La nomination du Dr. Edwin Monk pour succéder au Dr. Camidge en 1859
mène, en 1863, à une reconstruction entière de l'orgue sur des bases
plus solides et plus efficaces, tout en utilisant le buffet existant,
par HILL au coût estimé à £1115. La taille de la tuyauterie est réduite
à des dimensions raisonnables; les pressions de vent sont révisées; les
tubas, enlevés du Récit, sont placés en chamade projetant vers l'ouest
et tous les jeux conservés sont entièrement réharmonisés. Une traction
pneumatique est installée au Grand-Orgue, au Récit et la Pédale, de
même qu'au tirage des jeux et aux pédales de composition. Lorsque
terminé, l'instrument possède 69 jeux/85 rangs répartis sur quatre
claviers manuels (56 notes) et pédale (30 notes) avec 8 pédales de
composition et 7 accouplements.
Un nettoyage et des réparations se exécutés par HILL en 1875.
À partir de 1863, l'orgue fournit de fidèles services pendant presque
40 ans, mais à la longue, une autre rénovation devient nécessaire en
1901. La traction étant devenue complètement usée il est décidé de
rénover complètement l'orgue en ne conservant que le buffet et le
meilleur de la vieille tuyauterie. Une nouvelle soufflerie est
installée de même que de nouveaux soufflets et porte-vents, le tout
alimenté par quatre moteurs hydrauliques. L'aspect visuel du buffet est
amélioré par le fait d'abaisser la boîte du Récit de façon à qu'elle ne
soit pas visible du dessous. Un autre changement est le déménagement de
la console vers le côté sud de façon à permettre à l'organiste de
pouvoir accompagner les offices qu'ils se tiennent dans le choeur ou
dans la nef. Ces travaux ont été exécuté par J. W. WALKER & Sons et
ont été terminés au début de 1903 sous la supervision de Thomas Tertius
Noble. L'inauguration eut lieu le 15 avril suivant. L'instrument compte
alors 70 jeux/79 rangs répartis sur quatre claviers manuels (58 notes)
et pédale (30 notes) avec 31 boutons de combinaison et 13 accouplements.
Une reconstruction partielle est exécutée par Harrison & Harrison
en 1917 sous la supervision de Sir Edward Bairstow. Les jeux du Récit,
du Positif et du Solo sont réharmonisés alors que le nouveau Tuba
Mirabilis, sur 25" de vent, est ajouté afin d'améliorer la présence
sonore de l'orgue dans la nef. Cette présence est encore renforcée lors
d'une subséquente reconstruction exécutée en 1928-30. Une presque toute
nouvelle division du Grand-Orgue est alors élaborée avec l'ajout de 4
nouveaux jeux et de 9 rangs de Mixture alors que la pression de vent
des jeux de Posaune 8' et de Clairon 4' est levée à 12" et réharmonisés
en trombas; les autres jeux d'anches sont réharmonisés et tous les jeux
de fonds voient leur taille recalculée et sont réharmonisés. La vieille
soufflerie est mise au rancart et remplacée par des moteurs
électriques. En 1931, les facteurs HARRISON & HARRISON fournissent
une nouvelle console et un nouveau mécanisme électro-pneumatique. Les
divisions de Pédale et de Solo sont remodelées. L'instrument possède 73
jeux/86 rangs répartis sur quatre claviers manuels (58 notes) et pédale
(30 notes) avec 33 boutons de combinaison et 16 accouplements.
En 1960, l'instrument est reconstruit par les facteurs J.W. WALKER
& Sons, de Londres, sous la direction du Dr. Francis Jackson.
L'instrument possède 78 jeux/93 rangs répartis sur quatre claviers
manuels (58 notes) et pédale (30 notes) avec 16 accouplements.
L'instrument est nettoyé par la même firme en 1982.
Le feu de 1984 affecte l'orgue, mais pas de façon irréparable. Les
dommages ne font qu'accélérer l'échéancier en vue d'une restauration
importante. Les travaux, élaborés par John Scott Whiteley et Philip
More, sont réalisés par Geoffrey COFFIN. Tous sont d'accord que la
structure sonore ne doit pas être modifiée de façon drastique. Quelques
modifications sont apportées aux pressions de vent, quelques
réaménagements sont apportés au niveau des mixtures, et un
agrandissement considérable au niveau de la pédale. En résultat,
l'instrument sonne encore de la façon qu'il était lors de la
reconstruction de 1961 mais avec une meilleure clarté et un meilleur
équilibre entre les divisions.
En 1993, la firme PRINCIPAL PIPE ORGANS, d'York, restaure l'instrument
tout en y effectuant des ajouts. Les sommiers sont enlevés et sont
équipés de nouveaux registres et sceaux produits par la firme Schmidt,
les tractions sont recuirées et restaurées, un nouveau sommier à
registres est installé pour 12 jeux de la pédale, pendant qu'un nouvel
sommier est installé pour les anches du Grand-Orgue. Des jeux sont
ajoutés pendant que d'autres sont remplacés; au Grand-Orgue : le Cornet
V posté et la Cymbel sont ajoutés et les mixtures existantes sont
révisées, le Tertian est remplacé par une Sesquialtera; au Positif : le
Flageolet est remplacé par un Fifteenth, la Cymbel est remplacée avec
une Mixture; au Solo : un octave aiguë supplémentaire est ajoutée au
Basson, la Viol Celeste (originalement construit par HARRISON pour le
Royal Festival Hall) et la Bombarde sont ajoutées. Le buffet et la
tuyauterie de façade sont restaurés alors que la console de nef est
équipée d'un combinateur électronique Taylor avec séquenceur et système
de carte de mémoire. L'instrument possède maintenant 84 jeux/106 rangs
répartis sur quatre claviers manuels (58 notes) et pédale (30 notes).
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