Entrez dans le monde magique des orgues.
Page créée le 22/09/2008
Mise à jour le 07/09/2016
Le grand-orgue Guillemin (1626)
de la collégiale Notre-Dame de
Villefranche-de-Rouergue (12).
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Midi-Pyrénées
Aveyron
Ville :
Villefranche-de-Rouergue
Local :
Collégiale Notre-Dame
Facteur :
Guillemin / Quoirin
Année :
1626 / 1999
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
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La construction de l’église a débuté en 1260, dans le style gothique méridional. L’édifice comprend une nef
unique appuyée sur de puissants contreforts. Les travaux vont s’étaler sur 250 ans. En 1327, le chœur semi-
circulaire et l’abside pentagonale sont achevés. En 1336, la chapelle St Jean qui constitue le bras sud du
transept est achevée. La construction est ralentie d’abord par la grande peste de 1348 puis par l’édification
des remparts de la ville qui consomme tous les matériaux. La construction reprend en 1421, la toiture est
achevée en 1444 et les voûtes vers 1450. L’église est élevée au rang de collégiale en 1453. La construction
de l’imposant clocher-porche est effectuée dans la seconde moitié du 15ème siècle, mais ne sera jamais
achevée. Les stalles remarquables du chœur sont réalisées par André Sulpice de Marvejols entre 1473 et
1487. L’église sera consacrée en 1519. L’édifice est pillé en 1561 par les huguenots, il le sera à nouveau et
notamment les stalles pendant la révolution. Dans la seconde moitié du 18ème siècle, la sacristie située au
Nord du chœur est reconstruite et agrandie. La collégiale est classée aux Monuments Historiques en 1892 et
bénéficie entre 1896 et 1898 d’importants travaux de restauration. Outre les stalles du 15ème siècle, la
collégiale abrite une très belle chaire également du 15ème siècle, le maître-autel en marbre polychrome et
des tableaux du 17ème siècle. Il ne faudrait pas oublier le carillon de 48 cloches, dont certaines de 1818,
récemment restauré et agrandi, l’un des plus beaux du sud de la France.
Autres caractéristiques :
18 jeux - 2 claviers manuels et pédalier à l'allemande
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Accouplement : II/I à tiroir
Tirasses : I/P - II/P
Tremblant doux
Diapason : La = 435 Hz
Tempérament inégal 1/6 coma
Un premier orgue est mentionné dans l’église en 1432. Il se trouvait dans la chapelle St Michel, là où est placé aujourd’hui
l’orgue de chœur STOLTZ (1850).
Entre 1506 et 1508, un facteur du nom de CASTEL de Muret (Haute-Garonne) construit un orgue neuf de 8 jeux sur un
clavier, dans le superbe buffet gothique que nous admirons encore aujourd’hui. L’instrument est placé dans la chapelle
Sainte-Luce, dans le transept Nord.
En 1537, l’orgue est réparé et agrandi de quatre jeux. Il est déplacé dans le chœur.
En 1626, le facteur Claude GUILLEMIN, actif dans la région dans la 1ère moitié du 17ème siècle a reconstruit l’instrument.
L’instrument possède toujours un clavier, dont quelques jeux conservés de 1508 et une division de pédale est ajoutée avec
un jeu de 8 pieds.
En 1675, l’orgue est relevé par le facteur Antoine BOAT de Narbonne (Aude), qui ajoute trois jeux.
En 1720, le facteur Louis DUCATEL de Rodez (Aveyron) effectue des réparations et ajoute un jeu d’écho.
En 1809, l’instrument est placé en tribune, au fond de la nef par le facteur Jean PUJOL de Montauban (Tarn-et-Garonne). A
cette occasion, le buffet est modifié pour laisser la vue sur la verrière.
De 1848 à 1851, le facteur toulousain Théodore PUGET reconstruit l’instrument dans le style romantique de transition et le
porte à 20 jeux sur deux claviers et pédalier.
En 1976, la partie instrumentale de l’orgue a été classée aux Monuments Historiques.
En 1998 et 1999, l’orgue a été entièrement restauré par le facteur Pascal QUOIRIN de St Didier dans le Vaucluse. L’étude
des éléments les plus anciens a permis une reconstitution du buffet du 16ème siècle. De même le facteur a restauré les
tuyaux anciens dont certains de 1537, de 1626 et de 1675. La tuyauterie neuve a été fabriquée au modèle de la facture du
17ème siècle et dans une disposition basée sur celle de 1626 et étendue à 18 jeux dont trois de pédale.
L’instrument superbement restauré a été inauguré en avril 1999 par un récital de Pierre Perdigon, titulaire de l’Immaculée
Conception de Lyon (Rhone).