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Page créée le 25/08/2016
L’orgue Chéron/Sévère (1977)
de l’église N.D du Rosaire
de Toulouse (31).
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Midi-Pyrénées
Haute-Garonne
Ville :
Toulouse
Local :
Eglise Notre-Dame du Rosaire
Couvent des Dominicains
Facteur :
Chéron / Sévère
Année :
1962 / 1977
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
Carte
Photos
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Au début des années 1950, les frères Dominicains dont le couvent d’études était situé à St Maximin dans le Var recherchèrent
un nouveau lieu si possible situé près d’une métropole universitaire. C’est ainsi qu’ils firent l’acquisition d’un terrain de 16 ha à
Toulouse en 1954, dans la zone dite de Rangueil, au sud de la ville. Le couvent fut édifié à partir de 1955 et les frères
emménagèrent en novembre 1957. L’église Notre-Dame du Rosaire quant à elle fut construite en 1959 et 1960. Si le chœur est
réservé aux dominicains, avec ses stalles et son autel massif surélevé en granit de Sidobre, la nef est utilisée par la paroisse
Notre-Dame du Rosaire.
A la fin des années 1950, le facteur Pierre CHERON installé alors au Mans (Sarthe), et qui avait restauré l’orgue de St Maximin,
cher aux frères dominicains, étudie la réalisation d’un instrument de conception nouvelle pour la future église Notre-Dame du
Rosaire. Et ce avec la complicité des organistes Michel CHAPUIS et René SAORGIN. L’orgue est construit entre 1960 et 1962
dans la tribune qui surplombe le chœur des Dominicains. Mais les travaux sont arrêtés, alors que seule la moitié de la tuyauterie
est en place. Le buffet se compose de cinq blocs, deux latéraux pour la Pédale et les trois autres pour les trois claviers manuels.
Le plafond de ces blocs suit la ligne des tuyaux, donnant à l’ensemble l’apparence des ailes d’un grand oiseau. Les sommiers
des claviers manuels sont chromatiques et ceux de la Pédale diatoniques.
Puis le couvent devient un haut lieu du renouveau liturgique, notamment sous l’impulsion du Père André GOUZES et de sa
production liturgique dite « de Rangueil ».
L’achèvement de l’orgue est relancé et confié à Pierre CHERON et à son « complice », le breton d’origine Yves SEVERE installé
également au Mans. L’orgue est achevé entre 1974 et 1977, dans l’esprit original. Il comporte 51 jeux sur trois claviers et
pédalier. L’alimentation d’air se fait à plein vent et à basse pression, sans soufflet, avec régulation par sommier, système cher à
Yves SEVERE. La transmission des claviers est mécanique et celle des jeux électromécanique. La console et la mécanique
sont reconstruites par SEVERE. La conception de cet orgue marque un tournant dans la facture d’orgue du 20ème siècle.
En 2000 et 2001, l’instrument a fait l’objet de nouveaux travaux effectués par le facteur Jean-Pierre CONAN de Laigné-en-Belin
(Sarthe) et ami d’Yves SEVERE. Trois jeux ont été ajoutés au Récit : Ondulant 8’, Trompette 8’ et Basson-Hautbois 8’, la quinte
5’ 1/3 de la pédale a été transformée en Quinte 10’ 2/3. Une boite expressive est venue enfermer le Récit et enfin un
combinateur électronique a été installé par Joël PETRIQUE. Ces travaux, grâce au talent de J.P CONAN et aux conseils d’Yves
SEVERE, loin de dénaturer l’orgue original, l’ont intelligemment renforcé et modernisé.
Ce magnifique instrument est utilisé pour la liturgie, si importante en ce lieu, et pour de nombreux récitals et concerts.
Autres caractéristiques :
54 jeux - 3 claviers manuels de 56 notes et pédalier 30 notes
Transmission mécanique des claviers et électrique des jeux
Accouplements : I/II - III/II
Tirasses : I/P - II/P - III/P
Combinateur électronique 20x10 combinaisons enregistrables
2 crescendos - Plenum - Tutti
Séquenceur +1 / -1