Entrez dans le monde magique des orgues.
Page créée le 27/08/2016
L’orgue Cavaillé-Coll (1864)
de l’église du Gesu
de Toulouse (31).
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Midi-Pyrénées
Haute-Garonne
Ville :
Toulouse
Local :
Eglise du Gesu
Facteur :
Cavaillé-Coll
Année :
1864
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
Carte
Photos
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Cette grande église a été construite par la Compagnie de Jésus entre 1854 et 1861 par l’architecte Henri BACH. Il s’agit d’un
édifice néo-gothique méridional en brique, composé d’une nef unique qui s’élève à 23m de haut sur trois niveaux et bordée de
chapelles latérales. La décoration intérieure polychrome qui frappe par sa richesse s’est étalée sur une quarantaine d’années.
Les peintures murales sont l’œuvre du jésuite Auguste BACH, frère de l’architecte. Toute la décoration et l’iconographie, comme
d’ailleurs le style architectural, les sculptures et les vitraux, s’inspirent du style gothique du 13ème siècle. L’église fut fermée en
1880, mais resta la propriété des jésuites. Elle fut rouverte au public en 1920. Après une période florissante, le collège des
jésuites périclite et la communauté décide de quitter la rue des Fleurs. En 2000, le collège est vendu à l’Enseignement
catholique et l’église à la Municipalité. Depuis la ville a restauré et transformé l’ancienne église en site dédié à la musique et
particulièrement à l’orgue. Il accueille depuis 2006 l’association Toulouse Les Orgues, l’association des Arts Renaissants, une
salle de concert et des salles de répétition.
L’orgue fut commandé par les jésuites au célèbre facteur parisien Aristide CAVAILLÉ-COLL en 1862. Il s’agissait d’un instrument
de 24 jeux sur deux claviers et pédalier.
L’orgue a été livré en 1864 et inauguré en juillet de la même année par Louis-James Alfred LEFÉBURE-WÉLY. Il fit alors l’objet
de tous les éloges.
C’est un instrument romantique de transition entre la première époque classique du facteur et ses grandes réalisations
symphoniques. Le buffet néo-gothique en tribune est typique de cette deuxième moitié du 19ème siècle. La console détachée
est retournée face à la nef. La transmission est mécanique à balanciers. Les jeux de fonds de 8’ et 4’ sont pavillonnés, sauf la
Flûte harmonique, et les jeux plus aigus sont coupés au ton.
En 1969, le facteur Robert CHAUVIN de Dax (Landes) a effectué un relevage de l’orgue. Le pédalier de 20 notes a été remplacé
par un pédalier neuf de 30 notes, dont les dix notes les plus aigues sont en tirasse du grand-orgue. Avec le ventilateur électrique,
ce sont les seules modifications subies par l’orgue depuis sa création.
Il s’agit donc d’un instrument remarquable, tant par la richesse de ses timbres que par son parfait état de conservation dans sa
disposition originale.
L’instrument a été classé aux Monuments Historiques en 1977 pour sa parte instrumentale.
Il est régulièrement entretenu par le facteur Patrice BELLET de Saint Créac (Gers).
Autres caractéristiques :
24 jeux - 2 claviers manuels de 54 notes et pédalier 30 notes
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Accouplement : II/I
Tirasse : I/P
Appel des anches : G.O (B/D/B+D)
Expression à cuillère