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Page créée le 10/11/2008
Mise à jour le 11/03/2017
L’orgue Walcker (1897)
de l'église réformée Saint-Paul
de Strasbourg (67).
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Alsace
Départ. :
Bas-Rhin
Ville :
Strasbourg
Local :
Eglise réformée St Paul
Facteur :
Walcker
Année :
1897
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
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Photos
Cette élégante église de style néo-gothique a été construite à la fin du 19ème siècle, alors que l’Alsace était annexée à l’Empire
germanique. Sa construction s’est étalée de 1892 à 1897 lors de l’aménagement de ce nouveau quartier entre l’Ill et l’Aar, par
l’architecte allemand Louis Müller. L’édifice est en forme de croix latine avec une nef haute de 20 m, deux collatéraux surmontés
de tribunes, un imposant transept et un chœur avec un chevet semi-circulaire. La façade au sud-ouest se distingue par ses deux
flèches jumelles qui s’élèvent à 76m de hauteur. L’aménagement intérieur a été réalisé par l’architecte Louis Müller. A l’origine
l’église était destinée à la garnison allemande de religion protestante. Après 1918 et le rattachement de l’Alsace à la France,
l’édifice a été attribué à l’église réformée d’Alsace-Lorraine. En 1944, la chapelle située dans le prolongement du chevet, sur la
place Eisenhower, a été détruite par les bombardements puis reconstruite dans le style contemporain dans les années 1950. La
façade et les flèches viennent d’être entièrement restaurées entre 2009 et 2014. L’église a été inscrite à l’inventaire
complémentaire des Monuments Historiques en 1998.
Le grand-orgue situé en tribune au fond de la nef est l’œuvre du célèbre facteur allemand Eberhard Friedrich WALCKER, de
Ludwigsburg. Il fut achevé en mai 1897 pour l’inauguration de la nouvelle église. C’était un grand instrument de 54 jeux sur trois
claviers et pédalier, de style romantique allemand avec une large façade néo-gothique de 12m. La transmission était
pneumatique et la console située au pied du buffet, dans la tribune supérieure.
L’orgue a subi des modifications dès 1899 par la maison WALCKER, puis en 1907 et 1912 par WALCKER et les facteurs Charles
MUTIN, successeur de CAVAILLÉ-COLL à Paris et DALSTEIN-HAERPFER de Boulay (Moselle). La ventilation ainsi que la
transmission pneumatique ont été électrifiées en 1907, avec une nouvelle console électro-pneumatique placée dans la tribune
inférieure.
Son premier titulaire, de 1897 à 1939, fut Emile RUPP, instigateur avec Albert SCHWEITZER de la Réforme Alsacienne de
l’orgue. RUPP s’attacha à donner à cet instrument un caractère plus classique, avec des anches de moindre pression, de
nouvelles mixtures et des jeux de détail.
En 1917, les tuyaux de façade furent réquisitionnés par l’armée allemande puis remplacés en 1918 par des tuyaux en zinc.
En 1934, l’orgue fit l’objet d’une restauration importante, menée par la maison CAVAILLÉ-COLL-PLEYEL de Paris, dont Joseph
BEUCHET était alors le directeur et toujours sous l’impulsion d’Emile RUPP. Ces travaux aboutirent à un instrument de 74 jeux,
avec les anciens sommiers et une grande partie de la tuyauterie de WALCKER. L’harmonisation fut réalisée par HURBAIN
pendant 9 longs mois.
Toutefois, malgré son excellente réputation, la qualité musicale ne fut sans doute pas au rendez-vous et la complexité de la
structure et des transmissions pneumatiques aboutit à de nombreux dysfonctionnements.
En 1958 et 1959, le facteur Alfred KERN de Strasbourg effectua une restauration. Cette restauration, sous les conseils du
nouveau titulaire Paul NARDIN, devait donner à l’orgue un style néo-classique. Mais faute de moyens, KERN dut se résoudre à
rendre muets 21 jeux. Une console neuve fut placée dans la tribune inférieure. L’orgue restera dans cet état « indigent » pendant
plus de trente années…
En avril 1987, l’instrument a été classé aux Monuments Historiques.
En 1993, une restauration majeure a été effectuée par la maison WALCKER, sous la direction de Richard DOTT. Ces travaux ont
permis de restituer la disposition de 1934, tout en réorganisant la mécanique, la transmission et les structures de l’instrument. Le
buffet a été superbement restauré.
Autres caractéristiques :
75 jeux - 3 claviers manuels de 56 notes et pédalier 30 notes
Transmission électro-pneumatique des claviers et des jeux
Accouplements : I/I (16, 4') - II/I (16, 8, 4') - III/I (16, 8, 4') - III/II (16, 8, 4')
Tirasses : I/P (8, 4') - II/P (8, 4') - III/P (8, 4')
Combinateur électronique 6000 combinaisons
Crescendo 61 positions
Appel Tutti