Entrez dans le monde magique des orgues.
Page créée le 09/09/2018
Orgue Cavaillé-Coll (1839)
de la basilique Notre-Dame
de Pontivy (56)
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Bretagne
Ville :
Pontivy
Dept :
Morbihan
Local :
Basilique Notre-Dame
Facteur :
Cavaillé-Coll
Année :
1839
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
Carte
Cliquer
Photos
Autres caractéristiques :
29 jeux - 3 claviers manuels et pédalier
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Accouplements : I/II - III/II
Tirasses : I/P - II/P
Appel des anches
Cette église a été érigée à partir d’avril 1533, en remplacement d’une ancienne église dédiée à Saint-Ivy, et qui s’avérait trop
petite. La construction fut alors financée par l’évêque de Cornouaille qui appartenait à la famille des ducs de Rohan. Il s’agit
d’une construction gothique en forme de croix latine, avec une grande nef et deux bas-côtés, un transept et un chœur logé dans
une abside avec un chevet plat. Seule à l’origine la croisée du transept était voûtée. Après l’épidémie de dysenterie de 1695,
l’église fut dédiée à Notre-Dame sous le vocable de Notre-Dame-de-Joie. L’édifice fut restauré au 18ème siècle et remanié à la
fin du 19ème siècle, toujours grâce à la générosité de la famille de Rohan. C’est lors de cette intervention de 1886 que la nef et
le chœur furent voûtés, que les collatéraux furent prolongés autour du chœur et que la flèche de la tour fut reconstruite. La tour
(sans la flèche) et son portail qui portent les armes des ducs de Rohan ont été classés aux Monuments Historiques en 1925.
L’église a été élevée au rang de basilique mineure en 1959 par le pape Jean XXIII.
L’orgue qui orne la tribune en fond de nef est l’un des tout premiers instruments d’Aristide Cavaillé-Coll. Celui-ci venait de
s’installer à Paris en 1833 à l’âge de 22 ans et ses premiers chantiers concernèrent la Bretagne : devis de restauration de l’orgue
de St Corentin de Quimper (Finistère), livraison de son opus N° 3 à Lorient (Octobre 1838 - Morbihan), puis Pontivy (janvier 1839
- Morbihan) et Dinan (février 1839 - Côtes d’Armor). A noter que les opus N°1 et 2 concernent le seul grand-orgue de la
cathédrale de Lérida en Espagne, commencé par son père Dominique et achevé par lui en 1829.
Commencé dans ses ateliers parisiens en 1836, en même temps que les deux autres instruments cités ci-dessus et que celui de
Notre-Dame de Lorette (Paris), l’instrument fut livré en 1838 et achevé le 15 janvier 1839. Le clavier de récit possède une
étendue de trois octaves (f-f’’’), suivant en cela la facture classique. La console est retournée face à la nef. Il n’est pas certain
qu’elle soit d’origine.
Ces premiers instruments sont fort intéressants car ils marquent la transition entre la facture classique du père d’Aristide et la
facture romantique naissante qui sera menée à son apogée par Aristide dans les décennies suivantes et les plus de 600 orgues
qui sortiront de ses ateliers.
Le clavier de récit possède une étendu de trois octaves, suivant en cela la facture classique.
Dans les années 1870, le facteur Louis DEBIERRE de Nantes (Loire-Atlantique), est intervenu sur l’instrument.
En 1933 et 1946, le facteur Paul-Marie KOENIG de Paris intervient sur l’instrument et en modifie la disposition.
En 1960 un relevage est assuré par la maison ROETHINGER de Schiltigheim (Haut-Rhin).
En 1985, l’orgue a été restauré par le facteur Jean RENAUD de Nantes (Loire-Atlantique).
L’instrument a été classé dans sa totalité aux Monuments Historiques en 1994.
L’orgue est actuellement entretenu par Nicolas TOUSSAINT (Manufacture Bretonne d’Orgues - Nantes).