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Page créée le 12/04/2020 Le grand-orgue Martin (1871) de l'église St Paul-St Louis de Paris (4è)
Pays : France Région : Île-de-France Ville : Paris (75) - 4ème Local : Eglise St Paul - St Louis Facteur : Martin Année : 1871
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La première église dédiée à St Paul-des-Champs se situait légèrement à l’est de l’actuelle église. Elle avait été bâtie en 1125 et elle fut fermée et abattue lors de la Révolution. L’actuelle église fut construite au 17ème siècle par les jésuites sous le vocable de St Louis-des-Jésuites. La première pierre fut posée en 1627 par Louis XIII et l’archevêque De Gondi. Les travaux sont dirigés par les architectes Martellange et Derand. L’édifice est de style baroque et s’inspire de l’église du Gesu de Rome. La façade rappelle celle de l’église voisine de St Gervais édifiée peu de temps avant. L’église se compose d’une nef avec deux bas-côtés, un transept dont la croisée est surmontée d’un dôme, et d’une abside refermant le chœur sans déambulatoire, terminée par un chevet semi-circulaire. La première messe fut célébrée en 1641 par le cardinal de Richelieu. Bossuet et Bourdaloue ont fait ici résonner les voûtes de leurs prêches. Les jésuites sont chassés en 1764 et remplacés par des religieux du couvent de Ste Catherine. L’église est fermée et pillée lors de la Révolution. En 1802 elle est rendue au culte et devient l’église paroissiale en remplacement de l’ancienne église St Paul. Elle prend le vocable d’église St Paul-St Louis. Au milieu du 19ème siècle, l’architecte Victor Baltard a restauré le chœur et réaménagé la façade dans le style baroque flamand. L’église St Paul se distingue par sa décoration et son mobilier remarquables. Elle renferme l’un des chefs d’œuvres du sculpteur parisien du 16ème siècle Germain Pilon, une Vierge de Douleur. L’église est classée aux Monuments Historiques depuis 1887. La façade a été restaurée en 2012 puis le lanternon du dôme en 2014 et 2015. En 1643, l'église St Louis a possédé dès son achèvement un grand orgue de huit pieds, avec bourdon de 16 pieds, placé dans un grand buffet à 5 tourelles sans positif séparé. Cet instrument est attribué au facteur parisien Guy JOLY, à qui l’on doit également le grand-orgue de la cathédrale de Bourges (Cher). Cet orgue a été agrandi et remanié plusieurs fois, d’abord par le facteur Étienne ENOCH de Paris puis par François-Henri CLICQUOT en 1760. Ce devait être un instrument remarquable car il fut choisi par Dom Bedos pendant la composition de son grand ouvrage l'«Art du facteur d'orgues» (1766-1778). On peut relever comme illustres titulaires des noms comme Marin de la Guerre (vers 1679), Michel-Richard de Lalande, Louis Marchand (vers 1704), Jean-Philippe Rameau (1736), et Michel Corrette qui en était titulaire au temps où Dom Bedos y faisait ses expériences. Malheureusement l’orgue disparut à la révolution. En 1805, la fabrique fit l'acquisition d'un orgue qui se trouvait entreposé dans la chapelle de l'Hôtel-Dieu avec les restes de l'orgue de la Maison du Saint-Esprit, place de Grève. Le facteur Pierre DALLERY et sans doute son fils Pierre-François construisirent un buffet neuf, celui que l’on voit aujourd’hui pour un instrument de deux claviers et pédalier, utilisant le matériel récupéré. En 1855, le facteur parisien Louis CALLINET effectua un relevage. En 1857, le célèbre Aristide CAVAILLE-COLL ajouta une division de Récit, portant l’instrument à trente jeux sur trois claviers et pédalier. Entre 1867 et 1871, le facteur Narcisse MARTIN, alors installé à Paris avant d’emménager à Rouen en 1873, a remanié le buffet et reconstruit l’instrument qui comportait alors 36 jeux sur trois claviers et pédalier. A noter que le contre-maître de MARTIN était Hubert KRISCHER à qui l’on doit l’orgue de chœur de 1880. En 1930, un relevage est effectué par la maison ABBEY de Versailles (Yvelines). En 1972, l'instrument est recomposé dans un esprit néo-classique par la maison GONZALEZ de Rambervillers (Vosges), dirigée par Georges DANION. Les gambes sont supprimées, des mixtures neuves sont ajoutées, la transmission des claviers est électrifiée et la tuyauterie est réharmonisée. Entre 1999 et 2005, le facteur Bernard DARGASSIES qui a succédé à Georges DANION à Rambervillers, a effectué une restauration de l’orgue. Le facteur a reconstruit la transmission des claviers et des jeux, a installé un combinateur électronique, et rétabli une disposition et une harmonisation de l’ensemble conformes à l’esprit de l’instrument de Narcisse MARTIN. St Paul possède un instrument original qui ne manque ni de charme ni de qualités.
Autres caractéristiques : 39 jeux - 3 claviers manuels de 56 notes et pédalier 30 notes Traction électromécaniques des claviers et des jeux Accouplements : II/I - III/I - III/II Tirasses : I/P - II/P - III/P Appels d'anches Combinateur électronique Crescendo
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Jorris Sauquet Improvisation et chœur
Orgues en France et dans le monde.
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