Page créée le 28/06/2008
Mise à jour le 14/03/2020
Le grand-orgue Merklin-Schütze
(1855) de l’église Saint-Eugène-
Sainte-Cécile de Paris (75)
Pays :
France
Région :
Ile-de-France
Départ. :
Paris
Ville :
Paris (9
è
)
Local :
Eglise Saint-Eugène-Sainte-
Cécile
Facteur :
Merklin-Schütze
Année :
1855
Historique
Disposition
Carte
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Photos
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Philippe Ourselin
Gabriel Pierné Prélude op. 29
Autres caractéristiques :
33 jeux - 3 claviers manuels de 54 notes et pédalier 30 notes
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Machine Barker au Récit
Accouplements : I/III - II/III
Tirasses : I/P - II/P - III/P
Appels des jeux de combinaison (en gras) : I - II - III - P
Tremblant
La construction de cette église, entre 1854 et 1856, a constitué une véritable révolution dans l’architecture religieuse. Elle a
été en effet conçue par l’architecte Louis-Auguste Boileau qui a utilisé pour la première fois une structure métallique. Les murs
en pierre ne servent que d’enveloppe et assurent l’étanchéité et le décor de l’édifice. Cette technique permet de se passer des
arcs-boutants traditionnels et donc de réduire l’emprise et le coût de l’édifice. Le style de l’église est le néo-gothique, en vogue
à cette période. L’édifice comporte une nef centrale et deux bas-côtés, sans transept et un chœur achevé par un chevet à trois
pans. Les colonnes métalliques qui soutiennent la voûte et la séparent des bas-côtés sont très fins et permettent une vision de
tout le volume de l’église dès que l’on y pénètre. Les 48 grands vitraux qui entourent le chœur et la nef illuminent l’ensemble et
mettent en valeur la structure de fonte et de fer polychromes ainsi que les voûtes peintes. L’église consacrée à Saint-Eugène a
été dédiée également en 1952 à Sainte-Cécile, la patronne des musiciens. Elle a été restaurée entre 1997 et 2000. Elle a été
inscrite aux Monuments Historiques en 1975 puis classée en totalité en 1983.
Le grand-orgue situé sur la tribune en fond de nef a également une histoire originale : c’est le premier instrument de la maison
MERKLIN-SCHÜTZE en France. Le facteur belge Joseph MERKLIN associé à son beau-frère Friedrich SCHÜTZE était
jusqu’alors installé à Ixelles (Bruxelles). Ils ont racheté en janvier 1855 les ateliers DUCROQUET de Paris, qui avait lui-même
racheté la maison DAUBLAINE-CALLINET en 1845. Pour conforter cette nouvelle implantation en France, MERKLIN-
SCHÜTZE avait construit un grand-orgue pour l’Exposition Universelle de Paris de 1855.
Il s’agit d’un orgue de 32 jeux sur trois claviers et pédalier, doté de transmissions mécaniques avec machine Barker. Mais les
sommiers sont à cônes, sur le modèle des instruments allemands de la firme WALCKER, avec une soupape par note. Ce sont
les premiers sommiers de ce genre installés en France. D’autre part, les accouplements se réalisent de bas en haut, vers le
troisième clavier de Récit.
L’orgue est vendu et installé dans la toute nouvelle église Saint-Eugène. Le buffet néo-gothique est dessiné par l’architecte de
l’église, Boileau. La console retournée vers la nef est placée au bord de la tribune. L’orgue est reçu et inauguré en mai 1856.
La partie instrumentale de l’orgue a été classée aux Monuments Historiques en 1980.
L’instrument qui est quasiment resté dans son état d’origine, excepté l’électrification de la soufflerie, a été restauré en 2005 par
le facteur Olaf DALSBAECK de Miribel (Ain), successeur depuis 1976 de la maison MICHEL-MERKLIN-KUHN.
Voici un témoin unique de l’évolution de la facture d’orgue en France au milieu du 19ème siècle.
Touve R. Ratovondrahety
Improvisation 2/6
Touve R. Ratovondrahety
Improvisation 5/6