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Page créée le 23/03/2008 Mise à jour le 06/05/2020 Le grand-orgue Cavaillé-Coll (1869) de l’église de la Trinité de Paris (75).
Pays : France Région : Île de France Départ. : Paris Ville : Paris (9è) Local : Eglise de La Trinité Facteur : Cavaillé-Coll Année : 1869
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Cette grande église de 90m de longueur a été construite entre 1861 et 1867, sur les plans de l’architecte Théodore Ballu. Elle est dédiée à la Sainte-Trinité mais elle également connue sous le vocable d’église de la Trinité. L’édifice est de style néo-renaissance mi-italien mi-français et il a été conçu avec une ossature métallique. Il se compose d’une grande nef avec deux bas-côtés étroits surmontés d’une galerie, d’un chœur surélevé avec un déambulatoire puis de la chapelle de la Vierge au fond de l’abside terminée par un chevet pentagonal. La façade impressionnante est de style hétéroclite et est surmontée d’un clocher de style renaissance française. La décoration intérieure très riche est mise en valeur par un éclairage généreux. L’église est classée aux Monuments Historiques depuis 1915. En 1868 et 1869, le grand-orgue qui se situe sur la tribune supérieure au fond de la nef a été construit par Aristide CAVAILLÉ- COLL. A noter que le buffet a été réalisé par le facteur, ce qui n’était pas son habitude. Ce buffet comporte trois grosses tourelles dont la plus haute se situe au centre, épousant ainsi la forme de la voûte sous laquelle se trouve l’instrument. L’orgue comportait à l’origine 46 jeux sur trois claviers et pédalier, avec des transmissions mécaniques. En mai 1871, l’orgue fut gravement endommagé par les communards. La maison CAVAILLÉ-COLL effectua très rapidement en 1871 et 1872 tous les travaux de remise en état. C’est peut-être à cette occasion que la Doublette 2’ du Grand-orgue fut remplacée par la Quinte 2’ 2/3. Alexandre Guilmant sera nommé titulaire en 1872 à la suite de Charles-Alexis Chauvet et le restera jusqu’en 1901. En 1901, la maison Charles MICHEL-MERKLIN de Lyon (Rhône) exécute une première restauration et apporte des changements à la palette sonore de l’instrument, sans ajout de nouveau jeu. En 1934 et 1935, une seconde restauration est confiée à la maison PLEYEL-CAVAILLÉ-COLL, sous la supervision du titulaire Olivier Messiaen. Sept jeux sont ajoutés pour apporter un complément néo-classique à la disposition. Une machine Barker est ajoutée au Positif. L’orgue, qui compte alors 53 jeux, fut inauguré le 28 mai 1935 à l’occasion d’un concert présenté par Marcel Dupré et son ancien étudiant, Olivier Messiaen. Entre 1962 à 1967, la maison BEUCHET-DEBIERRE de Nantes (Loire-Atlantique) exécute une troisième restauration, toujours sous la supervision d’Olivier Messiaen. Sept jeux de mixtures, mutations et anches sont ajoutés. La mécanique a été reconstruite en électrique et une nouvelle console a été réalisée, équipée d’un combinateur. Au Positif un sommier dans un caisson expressif a été rajouté pour recevoir le Cornet décomposé, le Piccolo et la Clarinette. La partie instrumentale de l’orgue a été classée aux Monuments Historiques en 1981. En 1984, la maison SEBIRE & GLANDAZ de Paris a effectué des travaux. En 1992 et 1993, la même maison a effectué un relevage complet de l’orgue. Les postages ont été pour la plupart remplacés. La Cymbale a été modifiée à la demande de Messiaen. Un accord général et une harmonisation ont été effectués. En 2004, le facteur Olivier GLANDAZ a effectué une révision de l’orgue. Malgré les diverses interventions du 20ème siècle, l’orgue de la Trinité reste un orgue CAVAILLÉ-COLL dans toute sa grandeur et sa splendeur. Voici ce qu’en pensait Olivier Messiaen qui en fut le titulaire de 1930 à 1992 : « Tel qu'il est actuellement, le grand orgue de la Trinité est un chef-d'œuvre. On a conservé, bien entendu, les jeux originaux du grand facteur Aristide CAVAILLÉ-COLL et j'ai beaucoup insisté personnellement pour que le timbre admirable de ces jeux fut respecté. Mais les nombreux ajouts faits au cours de chaque restauration ont considérablement enrichi l'instrument en mixtures (pleins jeux, nasards, tierces) et en batteries d'anches très complètes. De plus, l'électrification et les combinaisons générales ont permis une attaque plus rapide et des changements de couleurs plus fréquents et plus variés. Cependant, les plus beaux timbres restent ceux de CAVAILLÉ-COLL : les montres, les flûtes, les anches très puissantes, l'extraordinaire Basson 16 et le merveilleux Quintaton 16 du Positif. Tout cela a été conçu et exécuté par CAVAILLÉ-COLL. »
Autres caractéristiques : 61 jeux - 3 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes Transmissions électriques des claviers et de jeux (1967) Accouplements en 16', 8', 4' : II/I - III/I - III/II Tirasses en 8 et 4' : I/P - II/P - III/P Combinaisons ajustables Crescendo Général
Naji Hakim Improvisation
Thomas Lacôte Improvisation
Loïc Mallié Entrée improvisée
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Orgues en France et dans le monde.
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Photo : orgbase.nl Console Beuchet 1967 - Photo : orgbase.nl
* : Jeux expressifs