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Monaco  (MC)
Eglise St Charles
Tamburini, 1979
Composition :
 
   | GrandOrgue | Positif | Récit | Pédalier | 
   |  |  |  |  | 
   | Principale 16 ' | Principale d’eco 8 ' | Flauto conico 8 ' | Contrabasso 16 ' | 
   | Principale 8 ' | Ottava 4 ' | Violetta 8 ' | Subasso 16 ' | 
   | Ottava 4 ' | Decimaquinta 2 ' | Voce flebile 8 ' | Principale 8 ' | 
   | Duodecima 2 2/3 ' | Decimanona 1 1/3 ' | Principale 4 ' | Bordone 8 ' | 
   | Decimaquinta 2 ' | Vicesimaseconda 1 ' | Flauto camino 4 ' | Principale 4 ' | 
   | IV di ripieno 1 1/3 ' | Sesquialtera II | Ripieno IV 2 ' | Mixture V | 
   | Voce umana 8 ' | Cromorno 8 ' | Nazardo 2 2/3 ' | Bombarda 16 ' | 
   | Flauto conico 8 ' |  | Flagioletto 2 ' | Trombone 8 ' | 
   | Grancornetto IV |  | Terza 1 3/5 ' | Chiarina 4 ' | 
   | Tromba 8 ' |  | Arpone 16 ' |  | 
   | Chiarina 4 ' |  | Oboe 8 ' |  | 
Autres caractéristiques :
38 jeux - 3 claviers manuels de 56 notes et pédalier 30 notes
Usignolo IV
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L’histoire ancienne des orgues de Saint Charles se confond avec celle
de l’instrument qui se trouvait autrefois dans l’église Saint Nicolas
sur le Rocher de Monaco, détruite en 1874, pour laisser la place à
l’actuelle cathédrale, instrument dont les boiseries, restaurées et
remaniées, ont été réutilisées et constituent encore le centre de
l’ordre actuel.
Le Giornale du Curé de Saint Nicolas, don Dominique Pacchiero, nous
donne la relation de la construction et de l’arrivée de l’orgue de
Saint Nicolas :
“1639, le 25 (juin). Le premier coup de marteau a été donné par le
maître-maçon en vue d’installer l’orgue à neuf registres qu’a fait
faire Son Excellence, Notre Seigneur (le Prince Honoré III) par Maître
Gio Oltracchino de Gênes, celui-ci a été déjà livré (en pièces
détachées) au Palais, pour un prix de deux cent quatre vingt ducatons,
à payer en trois tiers, au début des travaux, au milieu et à la fin,
pour le faire construire à Gênes et le porter à Monaco aux frais de Son
Excellence : sommier, quatre soufflets, clavier de buis, les tuyaux,
huit registres de plomb et le neuvième qui est en façade d’étain fin
(...), comme il appert de l’acte de maître Aimé Truchi, notaire, l’an
1638, le 25 octobre. Les autres frais pour les murs, l’habillage de
bois et l’ornementation, Son Excellence les fera faire. Fini, il lui en
coûtera bien mille écus, bien dépensés à la gloire de Dieu...”
On peut restituer la composition de cet instrument d’après le modèle
des orgues italiennes de cette époque : ripieno basé sur principaux de
8, et quelques registres da concerto.
L’orgue fut solennellement inauguré : “1639, (le 21 août)… Première
fois que l’orgue , à présent achevé, a commencé à jouer, il sonne juste
et avec douceur…” (Giornale).
L’orgue achevé devait se présenter comme un retable Renaissance, où les
rangs de tuyaux auraient remplacé les compartiments peints. Deux
grandes colonnes à chapiteaux composit soutenaient un entablement avec
un fronton coupé à l’antique, l’entrecolonnement étant occupé par des
compartiments de tuyaux répartis en sept groupes. dans le fronton
coupé, figuraient les armes d’Honoré II. C’est à quelques détails près
le centre du buffet d l’orgue actuel.
En novembre de la même année, l’Evêque de Nice, dont dépendait alors
Monaco, vint bénir l’instrument ce qui donna lieu à un magnifique
concert spirituel. L’année suivante, l’orgue reçu sa décoration
définitive : le 21 juin 1640 furent fixés aux colonnes du buffet deux
volets peints par un artiste provençal, Bernardin Mimault, d’Aix.
Ouverts ils représentaient chacun un saint protecteur, l’un, à gauche,
Saint Jean-Baptiste, l’autre, à droite, Saint Honoré. Fermés, lorsque
l’instrument ne jouait pas, ils montraient une Annonciation (panneaux
aujourd’hui conservés à la Cathédrale).
Dans les décennies qui suivirent, l’entretien de l’instrument fut
négligé, ce qui nécessita plusieurs restaurations successives. A la
démolition de Saint-Nicolas, les orgues furent démontées et destinées
ensuite à la nouvelle église de Monte Carlo. Leur restauration,
comprenant réparation, modifications et agrandissement, fut confiée à
la maison Merklin, de Lyon, en 1883, sur des dessins nouveaux de
Charles Lenormand.
Le buffet de Saint Nicolas fut conservé dans sa plus grande partie.
Sept groupes de tuyaux occupent alors l’espace situé entre les colonnes
; de part et d’autre, se sont ajoutés quatre compartiments symétriques,
donnant alors plus de largeur au buffet primitif. Dans le fronton
coupé, un groupe de tuyaux remplace les armes d’Honoré II. Une nouvelle
tribune clôture le tout. L’orgue est inauguré en 1884. Diverses
restaurations s’avérèrent indispensables au fil des ans. Mais en 1973,
l’orgue usé prématurément, le Gouvernement Princier décida son
remplacement pour un instrument neuf.
La reconstruction fut confiée au facteur italien Tamburini de Crema.
C’est un orgue de style italien, dans le goût du XVIIème siècle,
mécanique. Les boiseries de l’ancien buffet, à nouveau restaurées,
montrent une nouvelle disposition des rangs de tuyaux, plus conforme au
goût italien, et plus en harmonie avec l’architecture même de
l’instrument. Les armoiries des Grimaldi ont à nouveau repris leur
place sur le fronton.
L’instrument comporte quarante jeux, cinquante six notes au clavier, trente notes au pédalier.
“Ce magnifique instrument, enchâssé dans un buffet historique, fait
valoir à plaisir ses basses franches et rondes, la pâte onctueuse de
l’ensemble des fonds, la luminosité des mixtures, les jeux des soli
bien caractérisés. L’ensemble couronné par un tutti dont les anches
assurent un équilibre d’une sereine grandeur”. (Fernand Bertrand)
Le nouvel orgue fut inauguré le 26 janvier 1979 et reçut la bénédiction
solennelle par Monseigneur Edmond Abelé, Evêque de Monaco.
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Photos :

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