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Page créée le 15/06/2016 L’orgue Zeiger (1841) de l'église St Polycarpe de Lyon (69).
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Orgues en France et dans le monde.
Pays : France Région :  Rhône-Alpes Départ. : Rhône Ville : Lyon Local : Eglise St Polycarpe Facteur : Zeiger Année : 1841
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Cette église fut construite entre 1665 et 1670 par les pères de la Congrégation de l’Oratoire. La façade a été construite en 1756 par l’architecte Toussaint Loyer. En 1791, l’église des Oratoriens devint l’église paroissiale St Polycarpe. De 1826 à 1836, l’édifice est agrandi avec un nouveau chœur, un transept et une grande coupole. Six arcades entourent la nef de chaque côté et ces arcades sont surmontées de six tribunes à balustrade. La façade se distingue par ses pilastres accouplés par des chapiteaux corinthiens et elle est surmontée d’un fronton triangulaire. L’un des pilastres porte encore les balafres d’un obus tiré par les troupes de la Convention en 1793. Le grand-orgue situé en tribune au fond de la nef, est l’œuvre d’Augustin ZEIGER en 1840 et 1841. C’est l’instrument le plus ancien et le plus important de la ville de Lyon - les orgues plus anciens ont disparu pendant la révolution. Augustin ZEIGER était précédemment organiste de l’Hospice de la Charité de Lyon. Ce sont sans doute ses origines alsaciennes et son amitié avec le célèbre facteur Claude-Ignace CALLINET qui l’ont orienté vers la facture d’orgues dans les années 1835. Il restera toutefois organiste puisque de 1841 à sa mort en 1868, il sera le titulaire de cet orgue de St Polycarpe. Le buffet de l’orgue a été conçu par l’architecte BOSSAN (l’architecte de la Basilique de Fourvière). L’instrument comportait 44 jeux sur quatre claviers et pédalier. La transmission des claviers et des jeux était mécanique (suspendue pour les claviers). Il possédait un Bourdon de 32 pieds au grand-orgue ainsi que la toute nouvelle « Voix Humaine » brevetée par ZEIGER. Il s’agit ici, comme pour l’orgue de la Cathédrale de Chambéry construit à la même époque, d’un instrument de facture classique mais dont la disposition sonore annonce clairement l’époque romantique. En 1844, Franz LIZT, de passage à Lyon, félicita ZEIGER pour la qualité de son instrument. En 1846, ZEIGER remplaça une des deux Trompettes du grand-orgue par l’Euphone du Positif, remplacée elle-même par une Clarinette 8’ ; il ajouta un Bourdon 8’ et une Flûte 8’ à l’Echo et reconstruisit la soufflerie avec un grand réservoir. En 1878, le fils d’Augustin, Aimé ZEIGER, certainement moins talentueux que son père, transforma l’orgue. La tuyauterie fut coupée au ton moderne (alors qu’il était accordé au La 435 Hz), des entailles d’accord furent ajoutées sur les tuyaux de métal ainsi que des calottes mobiles sur les Bourdons. Les divisions de Récit et d’Echo furent regroupées par fusion des deux sommiers. Quatre jeux furent supprimés, le Bourdon 32’ et le Cromorne 16’ du grand-orgue, la Cymbale et le Sifflet du Positif. Le résultat en était que l’orgue de 1841 était - partiellement - dénaturé… En 1933, la maison MERKLIN-KUHN de Lyon a effectué d’importants travaux sur l’instrument qui avait beaucoup souffert. La mécanique a été restaurée et une machine Barker ajoutée. Une nouvelle console remplaça l’ancienne console en fenêtre. Les claviers manuels ont été étendus de 54 à 56 notes et le pédalier de 25 à 32 notes. La traction des jeux a été refaite en pneumatique. Le Cornet du Récit à été étendu à quatre octaves, l’Euphone a été supprimé au grand-orgue et un Larigot ajouté au Positif de dos. Ce Positif a été enfermé dans une boite expressive. En 1966, la manufacture des Grandes Orgues RUCHE de Lyon a effectué une nouvelle restauration. La traction mécanique des claviers et la traction pneumatique des jeux ont été électrifiées et une nouvelle console détachée a été construite. La Clarinette du Positif a été supprimée et les mixtures ont été restructurées et réharmonisées. En 1980, la partie instrumentale de l’orgue a été classée aux Monuments Historiques. En 1986, le buffet a été restauré dans sa couleur claire d’origine. En 1990, le facteur Jean DAVID de Mogneneins (01), a mis en place au Positif de dos un Cromorne 8’ à l’emplacement de la Clarinette ôtée en 1966. Cet orgue suscite toujours autant d’admiration pour son caractère à la fois riche et équilibré, lui permettant l’interprétation d’un large répertoire. Les restaurations successives n’ont pas trop altéré la remarquable qualité du travail de ZEIGER. Voir le site de la paroisse avec sa page sur l’orgue.
Autres caractéristiques : 45 jeux - 3 claviers manuels de 56 notes et pédalier 32 notes Transmission électromécaniqe des claviers et électropneumatique des jeux Accouplements : I/II - III/II - III/I Tirasses : I/P - II/P - III/P Appel des mixtures : I - II Appel des anches : I - II - III - P Tutti 4 combinaisons ajustables