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Page créée le 11/03/2025 Le grand-orgue Merklin (1936) de la basilique Saint-Bonaventure de Lyon (Rhône)
Orgues en France et dans le monde.
Pays : France Région : Auvergne-Rhöne-Alpes Dépt : Rhône Ville : Lyon Local : Basilique Saint-Bonaventure Facteur : Michel-Merklin-Kuhn Année : 1936
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Cette grande église médiévale a été érigée entre 1325 et 1328 par les frères franciscains, dits les « cordeliers », pour remplacer une précédente église datant du début du 13ème siècle, construite lors de la fondation de leur couvent. Elle est alors dédiée à Saint- François d’Assise. Entre 1450 et 1480, l’église orientée vers le sud est agrandie vers le nord et est alors consacrée à Saint- Bonaventure. L’église subira d’importants dégâts lors des guerres de religion en 1562 puis lors de la révolution dans les années 1790 où elle est fermée au culte. Rendue au culte en 1806, l’église a bénéficié de plusieurs campagnes de restauration pendant le 19ème siècle. A noter qu’en 1834, une dizaine de canuts y sont assassinés. L’édifice de style gothique se compose d’une nef centrale avec deux bas-côtés bordés de chapelles latérales, ajoutées de la fin du 14ème siècle jusqu’au 16ème siècle, et d’un chœur terminé par un chevet à trois pans. La tour sans clocher s’élève sur le côté est du chœur. La façade érigée à la fin du 15ème siècle se distingue par sa partie centrale saillante et comporte trois portails. A l’origine très sobre, sa décoration date principalement des travaux du 19ème siècle. La plupart des vitraux datent de l’après-guerre, les anciens vitraux ayant été soufflés par l’explosion du pont Lafayette en septembre 1944. Depuis 1971, cette église n’est plus paroissiale mais « sanctuaire urbain ». Elle est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1927. En septembre 2019, le pape François l’a élevée au rang de basilique mineure. Cette église des franciscains n’était pas attachée comme les autres églises de Lyon au « rite lyonnais », lequel proscrivait la présence d’un orgue dans les églises. C’est pourquoi on note la présence d’un orgue des 1517, détruit par les huguenots en 1562. En 1593, les frères Jean et Antoine LEFEBVRE de Lyon construisent un instrument neuf. Celui-ci est remplacé en 1689 et 1690 par un grand-orgue du facteur parisien Alexandre THIERRY. Cet instrument de quarante jeux sur cinq claviers et pédalier était considéré comme l’un des plus beaux du Royaume. Il disparaitra pendant la révolution. Il faut attendre 1845 pour qu’un orgue neuf soit commandé au facteur alsacien Joseph CALLINET de Rouffach (Haut-Rhin), tout juste séparé de son frère Claude-Ignace. L’instrument comptait une vingtaine de jeux sur deux claviers et pédalier. Il était placé dans un buffet unique néo-gothique, sur le côté évangile du chœur. En 1855, Joseph CALLINET déplace l’orgue au fond du chœur en séparant le grand buffet en deux corps, tel que nous pouvons encore le voir. En 1860, la maison MERKLIN-SCHÜTZE de Paris restaure l’instrument qui souffrait notamment de difficultés de transmission. La disposition est modifiée mais réutilise une grande partie des jeux CALLINET. Charles-Marie Widor participe au concert d’inauguration. En 1873, Joseph MERKLIN, alors installé à Lyon depuis un an, effectue un relevage, reconstruit la soufflerie et avance les buffets de 2,50 m. En 1886, Joseph MERKLIN reconstruit l’orgue avec 32 jeux sur trois claviers et pédalier, dans le buffet précédent. 10 jeux de CALLINET sont conservés. La transmission des deux premiers claviers et de la Pédale reste mécanique avec l’ajout de machines Barker et la transmission du troisième clavier est réalisée en électropneumatique avec le nouveau système Schmoele & Mols. La soufflerie est reconstruite ainsi que la console. En 1936, la maison MICHEL-MERKLIN-KUHN de Lyon a reconstruit entièrement l’orgue dans son buffet de 1845, légèrement modifié et restauré. L’orgue symphonique reçoit des ajouts avec une coloration néo-classique et compte une cinquantaine de jeux sur trois claviers et pédalier, avec de nouveaux sommiers à membranes et des transmissions électropneumatiques. En 1960, la même maison effectue des modifications de la disposition dans le sens néo-classique. La console est reconstruite et l’orgue est réharmonisé. L’orgue compte alors 52 jeux plus 11 extensions et emprunts à la Pédale. L’orgue restauré est inauguré par André Marchal en avril 1961. En 1985, les facteurs René MICOLLE et Georges VALENTIN de Lyon restaurent l’instrument. La transmission est refaite en électrique et un nouveau combinateur Laukhuff est placé. Un jeu de Chamade 8’, étendu à 4’, est installé au-dessus des buffets de Positif et de Récit. Toutefois depuis le début du 21ème siècle, l’instrument s’est peu à peu empoussiéré jusqu’à en devenir quasiment injouable et muet depuis 2017. En 2023, l’orgue a été entièrement restauré par le facteur Michel JURINE de Rontalon (Rhône). En plus d’un relevage complet de la tuyauterie, la mécanique a été restaurée, les membranes des sommiers ont été remplacées et les soufflets ont été recuirés. L’orgue a été entièrement réharmonisé. Cette belle restauration a été célébrée en octobre 2023 par un récital de son titulaire, Gabriel Marghieri.
Autres caractéristiques : 53 jeux - 3 claviers manuels de 61 notes et pédalier 32 notes Transmission électromécanique des claviers et des jeux Accouplements : II/I (16,8,4') - III/I (16,8,4') - III/II (16,8,4') - III/III (16,4') Tirasses : I/P (8,4') - II/P (8,4') - III/P (8,4') Appels anches par clavier Appels mixtures par clavier Combinateur électronique Tutti Diapason : La = 435Hz - Tempérament égal
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Gabriel Marghieri Improvisation (avant restauration)
Gabriel Marghieri Concert inaugural
Photo : Patrick Ageneau Photo : Jean-Christophe BENOIST Photo : Lola Pelotier Photo : Jean-Christophe BENOIST Photo : Patrick Ageneau Photo : Jérôme Biju-Duval Photo : Alexmar983 Photo : tripadvisor