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Page créée le 12/10/2021 L’orgue Le Picard (1737) de l’abbaye la Paix Notre-Dame de Liège (Belgique).
Pays : Belgique Région : Région wallone Prov. : Liège Ville : Liège Local : Abbaye de la Paix Notre-Dame Facteur : Le Picard Année : 1737
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
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Autres caractéristiques : 27/30 jeux - 3 claviers manuels et pédalier Transmission mécanique des claviers et des jeux Accouplement : I/II à tiroir Tirasse : II/P Rossignol Tremblant Fort - Tremblant Doux Diapason : La = 411 Hz Tempérament Rameau
Orgues en France et dans le monde.
Grand-orgue de la Cathédrale Notre-Dame de Paris
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L’abbaye des bénédictines a été fondée à Liège en 1627 par des moniales venues de Namur. L’histoire passionnante de cette fondation et de la résilience des moniales face à l’adversité est à découvrir sur le site de l’abbaye. L’église abbatiale a été construite entre 1687 et 1690, sur les plans d’une des moniales, Dame Aldegonde Desmoulins. La décoration est confiée au sculpteur liégeois Arnold du Hontoir. L’édifice est de style baroque avec sa façade principale en biais sur le boulevard d’Avroy à l’est et une deuxième façade du même style mais plus basse sur le transept sud. L’église se compose de deux nefs distinctes. La première et principale qui donne sur la façade orientale est réservée au public ; un transept se situe au début de cette nef qui est éclairée par des baies basses et est entourée d’une galerie ; la seconde nef est perpendiculaire au niveau du chœur de la première nef et tournée vers le sud ; elle est éclairée par des baies surmontées d’oculi. Cette partie est réservée aux moniales et est séparée du chœur liturgique par une grille en fer forgé. Le clocher carré est situé à l’arrière du chœur liturgique sur la façade ouest de la nef principale et est surmonté d’un bulbe. L’abbaye et son église sont classées depuis 1983. L’église des bénédictines renferme un superbe instrument du 18ème siècle, situé en tribune sur la façade nord du chœur des moniales et qui n’est malheureusement pas visible du public. Cet orgue a été construit en 1736 et 1737 par le facteur liégeois Jean-Baptiste LE PICARD. C’est le plus ancien des instruments préservés de ce facteur, qui fut le principal représentant de l’école liégeoise (avec ROBUSTELLY et MÖSELER notamment). Le buffet de style Louis XIV se compose de trois tourelles et de deux plate-faces et s’harmonise parfaitement avec les lambris et les stalles du chœur. Le Grand-orgue et le Positif sont placés au même niveau sur des sommiers à gravures alternées. En 1836, des travaux sont réalisés par le facteur Dieudonné-Joseph COMBLAIN de Blégny-Trembleur (Liège). Il augmente l’étendue des claviers, rehausse le diapason d’un demi-ton par décalage de la tuyauterie. Le Nasard est transformé en Montre 8’ et un Bourdon 16’ et une Viole 8’ sont ajoutés. Le buffet 4 pieds est modifié pour recevoir ces nouveaux jeux. Le clavier d’Echo est transformé en Récit-Echo et déplacé contre la façade arrière de l’orgue et doté de jalousies. Les claviers sont modifiés mais COMBLAIN a toutefois le bon goût de conserver la mécanique de 1737. Le soufflet cunéiforme est remplacé par un réservoir En 1910, le facteur François JORIS de Renaix (Flandre-Orientale) place un Récit expressif complet à la place du Récit-Echo de 1836. Les jeux de Fourniture et de Cornet V sont ôtés, mais fort heureusement conservés. En 1936, le facteur LONCKE d’Esen-Dixmude (Flandre-Occidentale) rétablit une partie du Cornet, place la Fourniture au Positif et reconstitue le Nasard. Une Flûte 4’ fournie par la maison KLAIS de Bonn (Allemagne) est placée au Positif. En 1977, le professeur Hubert Schoonbroodt établit un cahier des charges destiné à une restauration de l’orgue de PICARD dans sa disposition originale. Ce qui était réalisable en raison de la présence d’une grande partie de la mécanique et de la tuyauterie de 1737. Les travaux ont été confiés à la Manufacture d’Orgues Luxembourgeoise de Lintgen (Luxembourg), dirigée par le facteur d’origine allemande Georg WESTENFELDER. De 1977 à 1980, cette maison démonte et restaure entièrement l’orgue. Un clavier d’Echo est reconstruit et placé à son emplacement d’origine, dans le soubassement du buffet. Deux soufflets cunéiformes neufs ont été construits, avec commande manuelle et électrique. La console a été reconstruite. La pédale à la française en tirasse du G.O de 1737 a été conservée. Un nouveau pédalier à l’allemande a été construit. Lorsque ce dernier est mis en place et utilisé, il actionne trois jeux indépendants neufs disposés sur un sommier à l’arrière du buffet et dispose d’une tirasse du G.O. L’orgue dispose alors de 27 ou 30 jeux (suivant la pédale utilisée) sur trois claviers et pédalier, accordés au diapason de 411 Hz avec un tempérament Lambert-Chaumont. En 2002, la même maison a effectué un grand relevage et a modifié le tempérament Lambert-Chaumont en tempérament Rameau.
La nef principale (réservée au public) - Le choeur des moniales derrière l'arcade de gauche Le choeur des moniales La sœur bénédictine Petra à la console (1er prix du conservatoire de Liège) Les deux façades
Patrick Wilwerth Livre des frères Croisiers
Très belle vidéo sur les bénédictines de Liège