Orgues en France
et dans le monde.
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Historique Photos
La Flèche (72)
Chapelle St Louis ( Prytanée militaire )
Levasseur, 1640
Composition :
I.
Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
III.
Récit |
IV. Écho |
Pédale |
54 notes |
54 notes |
25 notes |
37 notes |
26 notes |
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Bourdon 8' |
Bourdon 16' |
Cornet V |
Bourdon 8' |
Flûte 8' |
Montre 4' |
Bourdon 8' |
|
Prestant 4' |
Flûte 4' |
Flûte à biberon 4' |
Montre 8' |
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Cornet III |
Trompette 8' |
Nazard 2 2/3' |
Prestant 4' |
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Cromorne 8' |
Clairon 4' |
Doublette 2' |
Flûte 4' |
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Tierce 1 3/5' |
Quarte 2' |
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Larigot 1 1/3' |
Tierce 1 3/5' |
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Fourniture III |
Flageolet 1' |
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Cymbale I |
Cornet V |
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Cromorne 8' |
Fourniture IV |
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Cymbale III |
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Trompette 8' |
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Voix humaine 8' |
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Autres caractéristiques :
32 jeux - 4 claviers manuels et pédalier
Traction mécanique des claviers et des jeux
Accouplements : POS/GO, POS/GO (accouplement par tiroir)
Tirasse : GO/PED
Tremblant doux et fort
Diapason: a = 392HZ - Tempérament inégal doux
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Dès l'ouverture de la chapelle, en 1622, il existait un orgue de 19
jeux répartis sur 2 claviers de 45 notes et un pédalier de 10 notes. Il
était probablement placé dans l'un des bras du transept.
La tribune de l'orgue est commandée, en novembre 1637, à l'architecte
Jacques Nadreau. Elle est en voie de parachèvement dès le premier
trimestre de 1638. C'est alors que le père recteur Étienne Noël passe
marché avec deux menuisiers d'Angers, Pierre Frileux et Pierre Cornet,
ainsi que le sculpteur Mathurin Jousse, pour élever le grand buffet et
le Positif de l'instrument. Le contrat est daté du 8 janvier 1638. Ils
s'engagent à livrer, en juin 1638, le Positif et lae soubasse du grand
corps et le reste pour le début de l'année 1639.
En janvier 1640, les Jésuites font appel au facteur Ambroise Levasseur,
de Vervins, pour restaurer et placer l'orgue dans le nouveau buffet. La
convention est signée le 23 janvier et le contrat signé le 6 juin 1640.
Les travaux de restauration sont: corriger les emprunts, regarnir les
sommiers, chapes et registres de peaux ou de parchemins, refaire les
soupapes et gravures, transformer le porte-vent central du grand corps,
changer la mécanique du Positif et la faire « à bascule », restreindre
la course des registres du Grand-Orgue, changer l'abrégé du Pédalier,
refaire les deux tremblants, rediapasonner la Montre et transformer les
biseaux de ses tuyaux, donner du vent aux basses du Bourdon, faire un
Prestant neuf, mettre les Doublettes au diapason, donner du corps au
Cornet, revoir toutes les mutations simples, relanguayer les anches,
agrandir les claviers manuels de 45 à 48 notes ainsi que le pédalier de
10 à 17 notes. C'est aussi adoucir la traction au départ des claviers,
donner une compositions moderne aux fournitures et cymbales du
grand-Orgue et du Positif, enfin dégager le Grand Cornet du sommier
principal, pour le faire sonner, sans registre, sur un troisième
clavier.
Le tout fut livré en 1641; il comportait 28 jeux (?) sur 3 claviers
manuels (2 de 48 notes et 1 de 25 notes) et un pédalier (17 notes).
En décembre 1772, le facteur Jean Dangeville, d'Angers, effectua une
restauration au coût de 12 000 louis. Il fit une révision générale de
l'instrument, annexa un quatrième clavier sous forme d'un Cornet de
Récit, ajouta une seconde Trompette en place de la Voix humaine au
clavier de Grand-Orgue, retoucha légèrement la composition du Positif,
agrandit le clavier de Pédale à 24 notes. À cette date, l'instrument
comporte trente jeux répartis sur quatre claviers (2 de 48 notes, et 2
de 25 notes) et un pédalier (24 notes).
Pendant la Révolution, l'église servir de club puis de Temple des fêtes
décadaires, ce qui empêcha la vente du buffet d'orgue mais plusieurs
tuyaux disparurent.
Lorsque le 28 décembre 1800, le ministère de l'Intérieur accorda
l'usage de l'église au pensionnat Maurin-Meyer, les orgues restèrent
muettes.
En 1er juin 1808, alors que le Prytanée militaire française était venu
de Saint-Cyr pour occuper l'école, une dépense estimée à 5 300 francs
fut estimée pour effectuer les travaux jugés absolument nécessaire afin
de remettre l'orgue en état de fonctionnement. Aucun document ne prouve
que l'opération ait été effectuée.
Le 10 février 1831, un facteur du Mans dresse un devis de réparation
s'élevant à 5 300 francs qui pourrait bien avoir été exécuté.
Un nouvel expert est convoqué au mois de février 1835 et estime à 2 100 francs la valeur des travaux à effectuer.
En 1859, l'administration du Prytanée demande l'autorisation f'affecter
23 000 francs pour le remise à neuf de l'instrument. La demande est
refusée mais le ministère accorde 7 000 francs pour effectuer les
travaux suivants, exécutés par un facteur anonyme: le remplacement des
soufflets par un grand réservoir horizontal unique alimenté par des
pompes actionnées aux pieds, le nombre de claviers à réduit à trois,
refaits et portés à 54 notes (seules les 49 premières parlent à
l'exclusion du premier ut dièse.
La réparation fut terminée le 27 juin 1860.
Elle a été suivie d'une autre (encore une fois par un facteur anonyme)
en 1890 qui comprenait: l'incorporation d'un Hautbois au Positif et
d'un Salicional au Grand-Orgue ainsi que la suppression des sommiers du
Récit et d'Écho.
En 1932, lorsque l'abbé Giraud devient curé, seuls quelques jeux
parlent. Cinq ans plus tard, l'abbé Giraud demande au facteur Tronchet,
de Nogent-le-Rotrou, de venir porter jugement sur l'instrument. Il
propose un orgue neuf au prix de 60 000 francs mais le prix n'est pas
abordable pour la communauté.
En 1932, après une visite de l'instrument, Norberg Dufourcq et l'abbé
Giraud décident de le sauver et de procéder à une lente, progressive et
certaine restauration.
À la suite d'un rapport établi par Félix Raugel à la fin d'octobre
1932, l'instrument est classifié « monument historique » le 1er mai
1933.
Pendant que le facteur Victor Gonzalez élabore différents devis dont
celui du 3 juin 1935 sera accepté, une campagne de levée de fonds est
mis en marche afin d'assurer la réalisation. Le 18 juillet 1935,
Georges Huisman, directeur général des Beaux-Arts donne l'autorisation
de commencer les travaux.
Une première tranche des travaux est terminée et une inauguration a lieu le 21 juin 1936.
Le 30 novembre 1936, une lettre signée du directeur général des
Beaux-Arts annonce qu'une certaine somme est disponible pour permettre
la réalisation de la deuxième partie du projet.
Le devis de Victor Gonzalez du 22 janvier prévoit la pose de la Tierce
au Grand-Orgue, de la Cymbale au Positif, et la mise en chantier d'un
clavier unique et inexpressif de Récit-Écho de onze jeux.
Les travaux sont reçus le 29 décembre 1937 et les experts souhaitent
une troisième phase qui comprendrait la réharmonisation du Hautbois du
Récit, l'adjonction d'une jeu de Flute 2 ou Quarte de Nasard au
Grand-Orgue et de trois jeux d'anches au Récit.
Puis la Deuxième guerre mondiale arriva et le Prytanée militaire fut
occupé par les Allemands. L'abbé Giraud se porta en défenseur de
l'instrument et veilla à ce que personne n'ait accès à l'instrument
grâce à un document officiel émanant des Beaux-Arts.
En 1945, les élèves rentrent au Prytanée militaire et le vieil
aumônier y revient aussi mais accompagné de son successeur l'abbé
Lecouvette.
Victor Gonzalez préparer un nouveau devis en date du 31 décembre 1946
qui prévoit, au Grand-Orgue, l'adjonction d'une Quarte 2 et d'une
Bombarde 16 au Grand-Orgue; au Récit, la substitution d'une Montre au
Quintaton 8, la réharmonisation du Hautbois, l'adjonction de Trompette
et Clairon posté en chamade mais à l'intérieur du buffet; et à la
Pédale, l'adjonction d'une Contrebasse 16 et d'une Flûte 2. Le concert
inaugural fut joué par André Marchal, le 14 juillet 1947.
En 1958, il est décidé de démonter les vieux sommiers de l'orgue afin
qu'ils soient réparés, dépoussiérés, boursettes et soupapes revues.
La permission est accordée en décembre 1961.
Devant l'état des sommiers, la Commission des Orgues décide de faire
fabriquer deux sommiers neufs. Ceux-ci seront construits au cours de
l'année 1962 et remontés au début de 1963. Les travaux ont été reçus le
23 juin 1963.
Démonté en 1992, il a été reconstruit, autant qu'il était possible,
selon qu'il pouvait être au XVIIe siècle. Ces travaux ont été terminés
en janvier 1996 par les facteurs Benoist et Sarelot, de
Laigné-en-Belin, qui ont su respecter scrupuleusement tous les
paramètres des parties anciennes pour restituer ce qui devait l'être.
L'harmonisation a été réalisée par Jean-Pierre Conan.
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Photos :
![La Flèche St Louis](Images/LaFlecheStLouis1.jpg)
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