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Page créée le 16/08/2021 Orgue Thomas (1996) de l’abbaye de Leffe de Dinant (Belgique).
Orgues en France et dans le monde.
Pays : Belgique Région : Wallonie Prov : Namur Ville : Dinant Local : Abbaye de Leffe Facteur : Thomas Année : 1996
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Autres caractéristiques : 25 jeux - 2 claviers manuels de 56 notes et pédalier 30 notes Transmission mécanique des claviers et des jeux Accouplement : II/I à tiroir Tirasse : I/P Tremblant Jeu de clochettes (c'-g''')
L’abbaye Notre-Dame de Leffe a été fondée en 1152 lorsque les prémontrés de l’abbaye de Floreffe, distante de 25 km, y construisirent un prieuré, élevé en abbaye en 1200. Après un 13ème siècle florissant, la peste toucha la ville et son abbaye en l’an 1400 puis en 1460 l’abbaye fut endommagée par des inondations avant d’être saccagée en 1466 par les troupes du duc de Bourgogne, Philippe le Bon. De la fin du 15ème siècle jusqu’au 18ème siècle l’abbaye se redressa et les bâtiments furent rapidement restaurés. De nouvelles constructions furent réalisées au début du 17ème siècle et au début du 18ème siècle avec notamment la ferme et la grange en 1710. L’abbatiale fut reconstruite entre 1714 et 1719. Mais dans les années 1790, la révolution atteignit les terres wallonnes et la république brabançonne fut instaurée. L’abbaye fut fermée puis transformée en verrerie, en papeterie et enfin en fabrique de lin. Elle est rachetée en 1902 par les prémontrés français de l’abbaye de Frigolet (Avignon - Vaucluse). L’ancienne grange de 1710 fut restaurée pour devenir la nouvelle abbatiale. Pendant la première guerre, l’abbaye connut des heures tragiques avec l’exécution de nombreux civils par les allemands en août 1914. Les trente prémontrés survivants retournèrent dans leur abbaye de Frigolet. Ils en reviendront en 1920. En 1930, l’abbaye fut cédée aux prémontrés de l’abbaye de Tongerlo (près d’Anvers). Après les vicissitudes de la seconde guerre mondiale, ce sont toujours ces mêmes prémontrés qui font vivre l’abbaye de Leffe. Un premier instrument est documenté dans l’abbaye au milieu du 18ème siècle, construit par le facteur François-Joseph COPPIN de Nivelles (Brabant-Wallon-Belgique). Le buffet et son Positif de dos étaient l’œuvre de Piérard de Bouvignes (Namur-Belgique). En 1903, le facteur Georges CLOETENS de Saint-Gilles (Bruxelles) a réalisé un nouvel instrument de neuf jeux sur deux claviers et pédalier. En 1968, l’abbé Robert MATHOT, facteur d’orgues autodidacte, a entrepris la construction d’un nouvel instrument de 10 jeux sur deux claviers et pédalier de style classique. A sa mort en 1973 l’orgue est resté inachevé. Il a été démantelé en 1996. Le magnifique instrument actuel, situé en tribune au fond de la nef, a été réalisé en 1996 par le facteur Dominique THOMAS de Ster-Francorchamps à Stavelot (Liège-Belgique). Il s’agit d’un orgue baroque s’inspirant directement de la facture de Gottfried SILBERMANN, l’un des facteurs les plus célèbres d’Allemagne au début du 18ème siècle, contemporain de J.S Bach et actif en Saxe de 1710 à sa mort en 1753. Le choix de ce type d’instrument a été guidé par l’acoustique peu réverbérante de l’abbatiale et par le souhait d’introduire un orgue baroque allemand dans la région. La disposition de l’orgue THOMAS s’inspire des orgues SILBERMANN de cette taille, tels que ceux de Bad Lausick (1722), Oederan (1727), Glauchau (1730) ou Ponitz (1737). Pour le buffet, THOMAS s’est inspiré de celui de Großhartmannsdorf (1741). Le facteur a porté une attention particulière à la fabrication des tuyaux et à la facture de la mécanique au modèle de SILBERMANN. Le buffet et la console utilisent des bois massifs de haute qualité (chêne de Bourgogne, charme, pin d’Orégon). La mécanique est suspendue. La soufflerie comprend deux soufflets cunéiformes, un pour les manuels, l’autre pour la Pédale. Le diapason est le diapason moderne tandis que le tempérament retenu est celui de Kirnberger II. (Silbermann utilisait le Kortoon (465hz), quant au tempérament, il reste beaucoup d’interrogations sur ce sujet.) Comme chez SILBERMANN, les sommiers ne comportent pas de Do#1, ils sont empruntés au Do#2, par contre les claviers sont étendus au Sol5 et la pédale au Fa3 (Do5 et Do3 pour Silbermann). L’orgue a été inauguré en novembre 1996 par un récital de Jean Férrard et du père Dominique Goblet. A part quelques concessions, limitées, à la facture moderne, cet instrument a réellement atteint son objectif de représentation de la période baroque allemande et est unanimement loué par les organistes de renom qui ont pu le jouer. Et ce autant pour ses qualités sonores que pour la précision et la douceur de son touché. Merci à Georges Bouché pour sa communication.
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