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Page créée le 13/11/2007
Mise à jour le 13/08/2017
Orgue Stoltz (1863)
de la cathédrale St Etienne
de Cahors (46).
Orgues en France et dans le monde.
Pays :
France
Région :
Midi-Pyrénées
Départ. :
Lot
Ville :
Cahors
Local :
Cathédrale Saint-Etienne
Facteur :
Stoltz
Année :
1863
Passion, Découvertes, Partage....
Historique
Disposition
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Photos
Sur la via Podiensis, chemin de Compostelle, la cathédrale Saint-Etienne de Cahors se
distingue par son aspect austère qui fait penser à une forteresse. Cette impression provient
d’abord de sa façade massive et l’on remarque aussi son abside imposante et surtout les deux
grandes coupoles qui surmontent la nef. L’édifice a été construit à la fin du 11ème siècle dans
le style roman. A partir de 1080 l’abside a été réalisée dans le style roman et l’autel a été béni
en 1119. Puis la nef et la façade ont été édifiées de 1120 à 1135, toujours dans le style roman.
Le portail nord est particulièrement remarquable, et son tympan rappelle celui de l’abbatiale de
Moissac (Tarn-et-Garonne). La nef est surmontée par deux imposantes coupoles sur pendentifs
de style byzantin qui ont peut-être été édifiées à cette époque ou à la fin du 12ème siècle. Elles
culminent à 32m de hauteur. La coupole ouest conserve toujours les peintures exécutées au
début du 14ème siècle (tout comme celles du chœur et des murs sud et ouest). Entre 1285 et
1293, l’abside qui menaçait de s’écrouler fut reconstruite et surélevée dans le style gothique
méridional. Le massif de façade ouest fut rajouté suivant les sources soit à la fin du 13ème
siècle soit entre 1308 et 1319. Entre 1328 et 1337, fut édifiée la chapelle St Martin au sud-est
de l’abside, dans un alignement légèrement décalé, ce qui enlève de l’unité à l’ensemble. A la
fin du 15ème siècle les deux chapelles au sud du chœur sont édifiées, la capelle de la Vierge
dite « chapelle profonde » et la chapelle St Gausbert, qui bordent le côté est du cloître. Le
cloître lui-même est reconstruit dans le style gothique flamboyant entre 1504 et 1509. La
cathédrale a été restaurée entre 1601 et 1627, après avoir été saccagée par les huguenots en
1580. Entre 1876 et 1879 les coupoles ont été dégagées et restaurées. Les peintures de la
coupole ouest ont été restaurées en 1891. Le massif occidental a été restauré dans les années
1950, le cloître dans les années 1960 et le portail occidental en 1975. Les vitraux du chœur
datent des années 1870 et ceux de la nef qui figurent les quatre évangélistes sont
contemporains et ont été réalisés en 2012 et 2013. La cathédrale est classée aux Monuments
Historiques depuis 1862 et au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, au titre des
chemins de Compostelle.
Autres caractéristiques :
41 jeux - 3 claviers manuels de 54 notes et pédalier 30 notes
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Accouplements : I/II - III/II
Tirasses : II/P - III/P
Appel G.O
Appel anches : II - III - P
Diapason : La = 435 Hz - Tempérament égal
Le buffet du grand-orgue situé en tribune entre le narthex et la nef est l’œuvre dans les années 1713 et 1714 du facteur François
PICARD de LESPINE, installé alors à Bordeaux (Gironde). Cet instrument eut à souffrir de la révolution. Il fut relevé en 1838 par
les frères CLAUDE de Mirecourt (Vosges) puis restauré en 1849 par le facteur Théodore PUGET de Toulouse (Haute-Garonne).
En 1860, alors que l’instrument se trouvait en très mauvais état, le chapitre décida l’acquisition d’un instrument neuf à placer dans
le buffet historique. La commande fut passée à Jean-Baptiste STOLTZ, facteur Parisien, qui réalisa un orgue dans le style pré-
romantique. Le buffet fut néanmoins élargi et son arrière prolongé jusqu’au mur de la façade ouest. Cet instrument a toujours été
considéré comme une des plus belles réalisations du facteur STOLTZ. Il fut inauguré en 1863 par un récital d’Auguste Durant,
titulaire de St Vincent-de-Paul à Paris. D’autres organistes célèbres sont venus jouer sur l’instrument comme César Franck,
Charles-Marie Widor ou Louis Vierne.
En 1878, SLOLTZ a réalisé un relevage à la suite de travaux effectués dans le chœur qui avaient considérablement empoussiéré
l’orgue.
En 1922, Maurice PUGET de Toulouse restaure l’orgue et électrifie la ventilation en 1936.
Durant la guerre 1939-45, le facteur Léopold TROSSEILLE (Gers) a modifié l’instrument selon les principes de son temps :
électrification de toute la transmission et suppression de la machine Barker. Le nombre des jeux a été augmenté par la technique
des emprunts et des extensions mais fort heureusement la tuyauterie de STOLTZ a été presque entièrement préservée.
La partie instrumentale de l’orgue a été classée à titre d’objet aux Monuments Historiques en 1979.
L’orgue a été démonté en 1984, lors de la restauration du narthex et la remise en valeur de fresques du 14ème siècle
découvertes sur la façade occidentale.
La restauration de l’orgue a été réalisée entre 1987 et 1990 par l’atelier du facteur Gérald GUILLEMIN de Malaucène (Vaucluse).
Un buffet de Positif de dos a été réalisé par les Monuments Historiques ainsi qu’un buffet complémentaire de style contemporain
placé à l’arrière de l’instrument. Le buffet principal de LESPINE a été remis dans son état d’origine. La console est placée en
fenêtre centrale du buffet principal.
La partie instrumentale de l’orgue a retrouvé sa composition de 1860, à quatre jeux près. La tuyauterie a été minutieusement
restaurée, le mécanisme refait à neuf suivant les principes de STOLTZ. Le diapason est celui du milieu du XIXe siècle : La = 435
Hz.
L’orgue magnifiquement restauré a été inauguré en 1993.
Albertus Dercksen
joue Jacques Boyvin