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 Page créée le 16/09/2018   Orgue Callinet (1850) de l’église Sainte-Madeleine de Besançon (25)
Orgues en France et dans le monde.
Pays : France Région :  Bourgogne-Franche-Comté Dépt :  Doubs Ville : Besançon Local : Eglise Sainte-Madeleine Facteur : Callinet C.I Année : 1850
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Autres caractéristiques : 48 jeux - 3 claviers manuels de 54 notes et pédalier 30 notes Transmission mécanique des claviers et des jeux Accouplements : I/II (à tiroir) - III/II Tirasse : II/P Sourdine (ouverture d'un panneau du Positif sous la tribune) Diapason : La = 440 Hz
Le 26 mai 1746, l'archevêque Antoine-Pierre II de Grammont pose la première pierre de la reconstruction de l'édifice, pour remplacer la vieille collégiale gothique des 11ème et 13ème siècles qui menace de tomber en ruines. Les travaux dirigés par l'architecte Nicolas Nicole, dont ce sera l'œuvre maîtresse, durent jusqu'en 1766. Entre 1828 et 1830, deux tours sont ajoutées pour finir l'ouvrage, avec au sommet de la tour de gauche, un automate carillonneur Jacquemart. L’édifice est orienté sud-ouest / nord-est. Cette église-halle est bâtie sur un plan en forme de croix latine, avec une grande façade classique constituée de colonnes d'ordre dorique et ordre ionique, flanquée de deux tours. Le bâtiment dispose d'une grande nef à trois travées, séparées de celles des bas côtés par des colonnes ioniques jumelées, ainsi qu'un transept non saillant, et un chœur clos par un chevet polygonal. La croisée du transept est surmontée d’une coupole. Les bas côtés, qui ont la particularité d'êtres voûtés d'arêtes, s'ouvrent sur des chapelles. L'éclairage de la nef, quoique parfois insuffisant, est assuré grâce à des vitraux situés dans les chapelles ainsi qu'à des rosaces situées sous la voûte. De 1982 à 1989 l'édifice a été doté d'une nouvelle charpente recouverte de tuile vernissée de Bourgogne, avec des motifs en chevrons.
Photo : Tjalling Roosjen Photo : Tjalling Roosjen Photo : Tjalling Roosjen
Le grand orgue de cette église a été construit de 1848 à 1850 par le facteur Claude Ignace CALLINET de Rouffach (Haut- Rhin) et inauguré le jour de Pâques 1850. A noter la statue de la Vierge qui domine la tourelle centrale. En 1853, le Conseil de Fabrique demande à CALLINET de compléter son ouvrage. Ce dernier porte la disposition à 37 jeux et fait un relevage général. En 1869, la maison VERSCHNEIDER de Puttelange (Moselle) ajoute à nouveau 12 jeux. L’instrument fût inauguré en juillet 1870 quelques jours avant la déclaration de guerre. En 1934, le facteur Jules BOSSIER de Dijon (Côte d’Or) remplace la traction mécanique par une transmission pneumatique. Il construit une nouvelle console  et échange quelques jeux. En 1956, le facteur Erwin MÜLLER de Croissy-sur-Seine (Yvelines) réalise un accord général et modifie la soufflerie. En 1968, la maison ROETHINGER de Schiltigheim (Haut-Rhin) remet en place les réservoirs. En 1930, le buffet est classé aux Monuments Historiques. La partie instrumentale l’a été en 1976. Entre 1986 et 1991 le facteur Jean DELOYE d’Audelange (Jura) a effectué une restauration majeure de ce grand-orgue, lui restituant son état original et rétablissant la traction mécanique et la console en fenêtre. L’harmonisation a été réalisée par Alain SALS. Voici ce qu’en dit Samuel Liégeon, l’enfant du pays et aujourd’hui titulaire de St Pierre-de-Chaillot à Paris : « L’instrument fut joué par de nombreux organistes célèbres parmi lesquels on peut compter : César Franck, Louis Vierne, Marcel Dupré, Jehan Alain, Michel Chapuis et surtout Jeanne Marguillard (1910-1993), élève de Louis Vierne, qui fût organiste titulaire de l’orgue de la Madeleine de 1934 à 1993, soit pendant 59 ans. Il est, depuis la destruction de l’orgue de Maseveaux dans un incendie en 1966, le plus grand « Callinet » de France. Instrument de transition, entre une conception très classique (console mécanique, aucun accessoire de registration de type « appel anches », accouplement à tiroir…) et l’orgue symphonique (avec ses nombreux jeux  « gambés », son récit expressif, l’abondance de jeux de 16 pieds et de 8 pieds à tous les claviers…), cet orgue est avant tout axé sur l’effet « fonds d’orgue »ici très ample développant l’étagement sonore en 16-8-4 pieds pour toutes les familles de jeux : Bourdons, Flûtes, Principaux, Gambes. C’est déjà l’orgue à tendance orchestrale avec ses grands ensembles et ses jeux solistes. Il laisse entrevoir ce que très vite, l’orgue deviendra au 19ème, avec l’avènement de l’orgue symphonique qui est la logique de la continuité de ce type d’orgue.  Il est un des rares témoignages de ce qu’on peut appeler « l’orgue romantique ».’ Merci à Denis Gorge pour sa communication.
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